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vendredi 29 avril 2016

Plus les Océans se Réchauffent et Moins Ils Contiennent d'Oxygène — La 6e Grande Extinction Est en Route...

Cet article est une traduction partielle et une adaptation de l'article de Robert Scribbler NCAR: Global Temperature Increase To Lower Oxygen Content of Most Ocean Zones by the 2030s
que je remercie pour le droit à l'utilisation de son texte et des images et de sa collaboration sans prix.
 

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À cause du réchauffement climatique, une réduction de l'oxygène dissout dans les océans est déjà discernable en quelques endroits du globe et devrait devenir très généralisée entre les années 2030 à 2040. — Relatait le Centre National (Américain) pour la Recherche Atmosphérique (NCAR), dans un communiqué de presse (en Anglais) en date du 27 avril 2016.
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La diminution de l'oxygène dissous dans les océans du monde est l'un des effets les plus pernicieux des changements climatiques que nous avons causé au cours de l'ère industrielle. C'est l'un de ces monstres caché dans le placard du réchauffement global dont parle Steve Pacala (en Anglais). La sorte de monstre qu'on ne voudrait vraiment pas qu'il s'échappe ; c'est un monstre apocalyptique...

Les Océans Désoxygénés sont la Grande Faucheuse des Extinctions Massives Causées par un Réchauffement Global ; C'est ce qui Extermine le Plus d'Espèces.

La diminution du taux d'oxygène dans les océans cause de multiples problèmes sur de grandes échelles. Le plus évidentt, c'est que les espèces qui ont besoin d'oxygène ne peuvent plus respirer. Toutes les créatures qui filtrent de l'oxygène, (par les branchies par exemple) suffoquent plus ou moins lentement ; ça inclue presque tous les organismes multicellulaires.

 Le Communiqué de presse de l'étude du NCAR note :
Les scientifiques savent que dans un climat qui se réchauffe que l'oxygène dans les océans diminue en laissant les poissons, les crabes, les calmars, les étoiles de mer et autres créatures marines avec de plus en plus de difficulté à respirer.
Une vaste éclosion des bactéries produisant du sulfure d'hydrogène le long de la côte de la Namibie en 2007. Le sulfure d'hydrogène est un gaz hautement toxique (et mortel) Ce sulfure d'hydrogène est produit par des bactérie vivant dans des milieux pauvre en (ou dépourvu) d'oxygène. Image source: Earth Observatory.)
Mais un autre effet moins évident que le premier est la propension a créer des zones anoxiques (sans ou avec peu d'oxygène dissout) qui s'étendent de plus en plus, ce qui favorise la prolifération de microbes produisant des toxines. Nommées Zones Mortes, elles ne sont pas qu'une menace à la suffocation des créatures qui y vivent, mais exposent ces dernières à plein de toxine évidemment nocives. Le résultat est une impact très négatif et de très longue durée sur ce qui qui vit dans l'eau et aussi hors de l'eau évidemment. Le sulfure d'hydrogène est un gaz, et comme l'oxygène, il peut se dissoudre dans l'eau ou se répandre dans l'atmosphère. Il est très incommodant à partir de 40 parties par millions de concentration et tue presque instantanément à 200 ppm de concentration.
NOTE : Si un jour vous sentez une odeur de soufre et/ou voyez de l'eau  mauve/violette. Éloignez-vous des ces signes et rapportés-les aux autorités le plus tôt possible.
La pire de ces bactéries est évidemment celle qui produit le puissant poison qu'est le sulfure d'hydrogène. Dans une eau riche en oxygène, ces bactéries se cachent dans les ténèbres, mais dès que l'eau se réchauffe et commence à perdre sa concentration habituelle en oxygène, elles se mettent à envahir les océans avec les conséquences les plus terribles pour la Vie dépendante d'oxygène ; c'est à dire presque tout  ce que l'on connaît de vivant.

C'est le troisième article dans lequel je parle du sulfure d'hydrogène. Dans mes deux premiers, je ne savais pas (encore) que la situation était si désastreuse ou le deviendrait si rapidement ; je suis sidéré une fois de plus. Je rappelle que 93,4% de l'excès de chaleur se retrouve dans les océans qui recouvrent 72% de la surface de la Terre. Les océans sont sombres, ils absorbent ainsi plus facilement la chaleur.


Chaleur contenue dans les océans jusqu'à 2000 mètre de profondeur (limite des instruments). C'est exprimé en Joules (Wikipedia FR) On voit qu'il y en a beaucoup, (10 avec 22 zéros à la suite) Il est surtout important de remarquer le taux de progression... qui s'accélère.
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     Vers 2030, les zones mortes, sans oxygène, seront largement répandues dans nos océans

Quand on suit ce genre de nouvelles, on remarque que des tonnes de poissons sont retrouvés morts sur les côtes, ou des milliers de calmars comme au Chili récemment, ou des tonnes de d’huîtres, de moules et d'étoiles de mer sont trouvées mortes comme sur la côte ouest de l'Amérique l'an dernier et c'est sans oublier les milliers d'oiseaux et mammifères marins.

Ces conditions de températures élevées, de faible teneur et aussi l'apport d'engrais agricole amenés par les rivières et les fleuves, comme le Mississippi par exemple, favorisent les éclosions d'algues toxiques comme nous l'avons lu dans cet article publié en octobre 2015 : Hécatombe Dans l'Océan Pacifique
Ces algues produisent de l'acide domoïque, une neurotoxine qui chez les mammifères et donc les hommes cause la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux et la mort dans les cas les plus sévère. Wikipedia Fr
Vu que les moules et les huîtres filtrent l'eau, c'est en mangeant ces organismes que la contamination se fait chez les mammifères. L'acide domoïque s'infiltre aussi dans le plancton pour s'accumuler dans les poissons ; c'est pour cela que les baleines, phoques et dauphins peuvent aussi en mourir.


Des "zones mortes" océanique, comme celle-ci photographiée depuis un satellite au large de la côte ouest de l'Afrique en 2015, Ces zones ont toute les chances de devenir plus vaste et plus nombreuse à mesure que l'eau de surface de nos océans se réchauffe. On prévoit ainsi que le phénomène sera majeur vers 2030. Image source: Biogeosciences.
La stratification des eaux, évidemment elle aussi causée par le réchauffement climatique est un ajout au problème. De un, quand les écarts de température sont trop grands, la différence de densité de l'eau prévient le mélange de celle-ci. Aussi, la "Grand Convoyeur" mieux connu sous le nom de circulation thermohaline Wikipedia Fr qui mélange les eaux froides et salées avec les eaux plus douce et plus chaude de la surface est sévèrement ralenti ; ça pourrait faire l'objet d'un prochain article si vous y tenez. C'est l'échangeur de chaleur le plus important du système climatique terrestre en plus de brasser les nutriments et de les distribuer sur de très grandes distances.

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La mort de la vie marine semble inéluctable. On savait déjà que les océans seraient majoritairement morts vers 2048 pour cause de surpêche comme j'ai expliqué, grâce aux travaux de scientifiques bien sur, dans cet autre article. Nos Océans se Meurent, Voyons Pourquoi et Comment

Mais cette nouvelle étude sur la perte d'oxygène dissout dans nos océans qui vont se mettre à produire du sulfure d'hydrogène, ce fameux gaz mortel qui a déjà grandement participé à des extinctions massives précédentes, est un sévère coup aux couilles de mon optimisme...

L'étude modélisé du NCAR montre que le réchauffement global réduira activement la quantité d'oxygène dans l'eau dans la majeure partie du Pacifique nord, à peu près pareil pour le Pacifique sud, sur la grande majorité de l'Atlantique nord, sur plus de 60% du l'Atlantique sud et sur presque tout l'océan Indien. Les océans seront donc majoritairement asphyxiés.

Et après, ça ne deviendra que pire, et à un moment donné, ce sera pire que pire...

mercredi 16 septembre 2015

3,27°C de Réchauffement pour 2030?


Ceci est une traduction/adaptation de l'article "3.27°C warmer by 2030?" publié ici sur Arctic-news. Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Note : pas impossible, mais peu probable
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En décembre 2015, des délégués du monde entier descendront sur Paris pour s'assurer que le réchauffement global ne dépassera pas la limite (présumée) sécuritaire établie de 2°C au dessus du niveau pré-industriel. 
D'une certaine façon, nous avons déjà dépassé cette limite. Les données de la NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration aux États Unis) montrent qu'à date, les températures de surface au sol (sans tenir compte des océans) que dans l’hémisphère Nord sont à 1,47°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. En tenant compte de l’hémisphère Sud (là ou peu de gens vivent en comparaison de l'hémisphère Nord) et ou le réchauffement est moins prononcé, la moyenne globale est de 1,34°C, mais c'est une différence plutôt minime.
Encore plus important, cette hausse est comparée à la moyenne du 20e siècle, et la moyenne du 20e siècle est d'environ 0,60C supérieure à celle de 1880, soit au début des mesures par instruments de la NOAA. En d'autres mots, la température pour la majorité des gens sur Terre est déjà de 2,07°C plus élevée qu'en 1880. De plus, la température entre 1750 (le vrai début de l'ère industrielle) et 1880 avait déjà augmentée de 0,20°C.

Bien sur, 2015 est une année El Niño, presque certainement le plus puissant à ce jour, et il continue de se renforcer, donc, 2016 sera presque certainement encore plus chaud. De plus, les températures récentes sont alignées sur une courbe de tendances polynomiale basée sur ces données de la NOAA et qui pointe vers un degré supplémentaire au réchauffement climatique pour 2030 comme montré sur la première image. Cela signifie donc que la température sera de 3,27°C plus chaude que celle du début de l'ère industrielle, soit 1750.

Au lieu de faire comme si le réchauffement global ne sera possiblement dangereux qu'après 2100, les délégués à Paris devraient décider de tout faire pour réduire nos émissions de CO2 et les températures dès maintenant ; la situation est des plus urgente, et on n'arrête pas le réchauffement climatique en criant "lapin".

Pour réduire la température, couper nos émissions de gaz à effet de serre ne sera pas suffisant.

Cesser toutes nos émissions ferait en sorte que les aérosols (particules fines en suspension dans l'atmosphère) que la combustion des combustibles fossiles, de l'activité industrielle et humaine envoie dans l'atmosphère, et qui masquent le plein impact du réchauffement climatique, retomberaient en quelques semaines. Jusqu'à maintenant, environ la moitié du réchauffement est supprimé par ces aérosols. Cessez l'émission de ces aérosols demain matin entrainerait une hausse abrupte de la température moyenne globale de 1,20°C en quelques semaines.

Par surcroît, le dioxyde de carbone (CO2) émit aujourd'hui nécessitera une dizaine d'années avant qu'il n'ait atteint son plein potentiel de réchauffement. Nous attendons donc le plein impact de tout le CO2 émis au cours de la dernière décennie.
Une étude récente estime que la température moyenne en surface peut encore augmenter de 0,50°C après que toutes nos émissions de carbone auront cessé (et après que les aérosols soient retombés), et qu'elle ne diminuera que minimalement au cours des 10 000 prochaines années...!

Retirer le CO2 de l'atmosphère ne fonctionnerait pas assez vite pour éviter un réchauffement supplémentaire ainsi que pour réduire l'acidification des océans. En fait, les températures semblent pré-réglées pour augmenter encore plus rapidement avec les 27 rétroactions climatiques (seulement en Arctique)  qui vont amplifier le réchauffement à des vitesses et vers des températures difficiles à évaluer. Des rétroactions telles la diminution de l'albédo (perte de réflectivité) à mesure que la couverture de neige diminue ainsi que la glace sur l'océan Arctique sans oublier le méthane qui s'échappe de plus en plus rapidement du fond de l'océan Arctique. Il faut aussi ajouter la vapeur d'eau, le plus puissant des gaz à effet de serre qui augmente de 7% pour chaque degré C de réchauffement contribuant à un accroissement exponentiel de la hausse de la température moyenne globale.

En conclusion, le monde doit se mettre d'accord sur l'adoption d'un plan d'ensemble et efficace qui inclut autant la réduction de nos émissions que de retirer les gaz à effet de serre de notre atmosphère et de nos océans ainsi que des actions pour faire face à la situation épouvantable de l'Arctique comme discuté sur le blog de Arctic-news.
NDT : Dans le graphique ci-dessous, j’ai traduit le terme «Feebate» qui est une contraction des termes fee et rebate qui veut dire «taxation avec remise» par l’abréviation «Tax-Rem».
Exemple : si vous achetez une voiture qui consomme plus, on vous charge une taxe supplémentaire, mais si vous achetez une voiture qui consomme moins, on vous rembourse un certain montant.

Merci de partager sur tous les réseaux sociaux et avec vos proches. Vraiment trop de gens ignorent vraiment les changements climatiques et leurs désastreuses conséquences pour tout ce qui vit.