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mardi 4 janvier 2022

L'Arctique se réchauffe quatre fois plus rapidement que la moyenne globale

Amplification Arctique

On entend toujours dire que l'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne globale, mais ça ne correspond plus à la réalité. 

De 1980 à 2020. À gauche, le réchauffement de l'Arctique, à droite, le réchauffement global moyen
Graphique par Zack Labe

Trois causes

1e Sous-estimation de cause géographique

Le cercle Arctique est défini par la latitude N66,33°. Cependant, les données récoltées allaient plus au sud, soit jusqu'à la latitude N60,00°, ce qui diminuait suffisamment le réchauffement moyen de l'Arctique pour faire une différence notable. 

 

Pour expliquer l'erreur du 60°, un des auteurs de l'étude dit : «Nous les scientifiques (climatologues) avons tendance a diviser les hémisphères en tiers».  

Le Cercle Arctique - Encyclopédie Canadienne

2e Périodes analysées

Les scientifiques parlent de «climat» pour une moyenne d'au moins trois décennies, parce qu'il y a des cycles irréguliers au cours de décennies tel El Nino.
Cette étude se concentre sur les trois dernières décennies car c'est depuis 1990 que le réchauffement (moyen) de l'Arctique s'est accéléré par rapport au reste de la planète.

Rappelons que c'est en 1984 que le signal du réchauffement global est devenu discernable des variations normales du système climatique. C'est donc depuis 1984 que le climat a cessé d'être «normal» et toutes les décennies depuis sont de plus en plus chaudes, et conséquemment la météo devient de plus en plus chaotique...

3e Masqué un type de pollution

Les aérosols soufrés réfléchissent une partie de la lumière du soleil vers l'espace, provoquant un refroidissement de l'Arctique. La majorité de cette pollution est émise dans l’hémisphère nord et la circulation atmosphérique tend à déplacer cette pollution vers l’Arctique, y refroidissant la température. 

Cette pollution a diminué à cause de normes établies dans des législations du genre «Clean air Act» établies aux USA et en Europe pour contrer la mortelle pollution urbaine (smog), ce qui explique pourquoi l'Arctique était plus froid avant 1990.

Nornickel, le plus important pollueur de l'Arctique, rejette plus de dioxyde de souffre (SO2) que les USA, soit 2 millions de tonnes par an. Vendu dans 37 pays, ses produits servent à la production de voitures électriques, stations électriques et panneaux solaires.
The Moscow Times
 
Les principales conséquences de l'amplification Arctique :
  • Augmentation de CO2 et de méthane (CH4) qui vont s'échapper du pergélisol qui va dégeler de plus en plus rapidement, accélérant le réchauffement global
  • Moins de glace sur l'Arctique et moins d'enneigement, accélérant le réchauffement global  
  • Augmentation de feux dans l'Arctique, ce qui accélère aussi le réchauffement global
  • Des perturbations du courant-Jet et du Vortex polaire plus importantes et plus fréquentes, amplifiant et accroissant les événements météo extrêmes 
  • Évaporation croissante = précipitations dont la probabilité d'être plus fréquentes et intenses augmente aussi, même si ça s'assèche ailleurs.
«2021 a été bourrée d’événements météo extrêmes et imprévisibles, une fois de plus...»
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 Principale source en Anglais pour cet article :
The Arctic is warming four times faster than the rest of the world

Article antérieur :
Comment expliquer l'amplification Arctique? Ça peut vous surprendre

Un petit cadeau : une des meilleures animations de solstices
Une gracieuseté de Zack Labe que je remercie pour sa collaboration

Notes supplémentaires

Dans un échange avec Zack Labe de l'Université du Colorado, il dit : «Au cours des dernières décennies, le cercle Arctique se réchauffe presque quatre fois plus vite que la moyenne mondiale...

Le taux d’amplification d’Arctique est essentiellement cohérent avec les projections du modèle (figure ci-jointe https://gmd.copernicus.org/articles/12/1139/2019/) (Plus le réchauffement global moyen va augmenter, plus élevé sera la taux de l'amplification Arctique, sur de plus longues périodes. Mais il y a des preuves que l'Amplification Arctique est sous-estimée dans le CMIP6 (https://frontiersin.org/articles/10.3389/feart.2021.710036/full). Il y a des incertitudes (marges d'erreur) de modèles et de scénarios d’émissions ici https://pic.twitter.com/TRU904aB9D » 

 
(Traduction) Figure 1 Projections de l'amplification Arctique du au réchauffement climatique futur. Les tendances de changement de température sont dérivées des projections de 31 simulations CMIP5 pilotées par RCP8.5, mises à l’échelle à 1°C du réchauffement de la température moyenne globale à la surface. Les tendances ont été projetées en calculant les moyennes sur 20 ans à la fin des 21e (2080-2099) et 20e (1981-2000) siècles, en prenant leur différence et en la normalisant, grille par grille, par le changement de température moyenne mondiale. La moyenne entre les modèles est effectuée avant la normalisation, tel que recommandé par Hind et al. (2016). L’échelle de couleurs représente les degrés Celsius par 1 C de changement de température moyenne mondiale. Les moyennes zonales des schémas géographiques sont indiquées pour chaque modèle individuel (rouge) et pour la moyenne d’ensemble multi-modèle (noire).
 
Ça veut donc dire que l'amplification Arctique va continuer de s'accélérer pour un temps. (Je prépare un autre article expliquant limites et processus.)
 
Merci de partager, c'est écrit pour informer

Cordialement, Jack 
 


mercredi 18 janvier 2017

Les Banquises Fondent et Les Records Tombent

Traduction de l'article Global sea ice extent falling off chart par Sam Carana de Arctic-News.
      L'étendue de la glace de mer atteint le fond du baril...
 

Étendue des banquises (Arctique + Antarctique) en millions de km/2.

Le Centre Américain National de Données sur la Neige et la Glace (NSIDC, National Sea Ice Data Center) est une des archives les mieux connues dans le monde pour les données de satellites sur la glace de mer.

Dans un récent communiqué de presse http://nsidc.org/arcticseaicenews/2017/01/low-sea-ice-extent-continues-in-both-poles/ NSIDC indique que la différence entre l'étendue mondiale moyenne 1981-2010 de la glace de mer et l'étendue 2016 était de plus de 4 millions de km2 à la mi-novembre 2016 (graphique ci-dessous).


L
a chute de l'étendue de la glace de mer représente une quantité d'énergie qui n'est plus réfléchie vers l'espace et qui, au lieu de cela, est absorbée par l'océan, l'atmosphère et par le processus de fonte lui-même.

Selon les calculs précédents du Professeur Peter Wadham, une diminution de la glace de mer de 4 millions de km2 pourrait être équivalente à un forçage radiatif de 1,3 W/m2 . Toute cette énergie supplémentaire ne se traduit pas dans une augmentation de la température de l'atmosphère, puisque dans les quelques décennies passées, beaucoup d'énergie a été absorbée par l'océan et est aussi entrée dans le processus de fonte lui-même. Cependant, il semble maintenant que la température de l'atmosphère remonte rapidement, telle qu'illustrée dans le graphique suivant.

Ci-dessous, une prévision du Centre Européen de Prévisions Météorologiques à Moyen Terme (ECMWF)


NDT : 0,5°C de réchauffement supplémentaire serait catastrophique au point où nous en sommes ; il est en fait très improbable que ce soit plus de 0,5°C.


Cela montre que nous avons à peine été dans une période La Niña, qui rend typiquement l'atmosphère plus froide qu'elle n'aurait été autrement.
NDT : un autre climatologue que je connais a dit que cette la Nina-ci était une "La Rienlà" car faible et sans impact significatif (sauf dans les merdias de masse bien sûr)).


     
L'épaisseur moyenne de la banquise Arctique a atteint son plus bas niveau en novembre 2016 avec seulement 0,7 mètre.


À mesure que la glace s'amincit, le risque que la banquise disparaisse augmente alors qu'au même moment les vents augmentent d'intensité et ainsi, les vagues morcellent la glace plus facilement ce qui en facilite la fonte ainsi que son transport hors de l'Arctique par des vents cycloniques et des courants de sortie plus puissants. 

La disparition de la banquise Arctique augmente le risque que de grandes quantités de méthane (un très puissant gaz à effet de serre à court terme) s'échappent, principalement des hauts-fonds marins le long de la Sibérie orientale ; c'est dans cette région que les risques (connus) sont les plus grands. Cette perspective est terrifiante, comme l'a calculé l'année dernière Sam Carana de Arctic-News, les températures au niveau du sol pourraient (dans le pire des scénarios) s'élever de 10°C (18°F) en une décennie, c'est-à-dire vers 2026.

La situation est extrêmement critique, (ralentir le réchauffement est une obligation absolue) et nécessite des actions concertées et efficace comme décrites dans le Plan Climat (en Anglais).
• Extinction
http://arctic-news.blogspot.com/p/extinction.html

• How much warming have humans caused?
http://arctic-news.blogspot.com/2016/05/how-much-warming-have-humans-caused.html

Un merci tout spécial à mon collaborateur anonyme :-)

dimanche 31 juillet 2016

Une Nouvelle Recherche Démontre que le Climat va se Réchauffer plus Rapidement que les Modèles le Prévoient

Avertissement : lire cet article peut accroître votre niveau d'anxiété.


Cette nouvelle recherche Historical records miss a fifth of global warming: NASA (les données historiques ont manqué un cinquième du réchauffement global : NASA).
Cette étude est parue le 21 juillet 2016 et c'est une nouvelle des plus importantes.

Les modèles climatiques dont ceux du GIEC qui ont alimenté les discussions de la COP21 (et des 20 autres COP) sont basés sur les données de températures historiques dont la moyenne de base pour établir les 2°C de "limite de dangerosité au réchauffement", est de 1850 à 1910. Le début de l'ère préindustrielle (début de l'utilisation massive de charbon) est datée à 1750 ; il faut ajouter 0,3°C à la moyenne de 1850-1910 pour en tenir compte.
Station météo. Ç'a du être difficile de l'installer dans ce fabuleux décor.
Dommage que ça le défigure...
Il y a longtemps qu'on connaissait ces "bizarreries" (quirks) dans les données historiques, mais ceci est la première recherche qui en calcule les impacts.

Lorsqu'on a programmé les modèles en corrigeant ces "erreurs" (quirks), ces derniers sont finalement en accord avec le réchauffement observé, mais cela ne concerne que le court terme. 

Nous savons que l'Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste du globe, mais les données provenant de l'Arctique sont rares car il y a peu de stations météo. Une série de données (data set) des températures de l'Arctique prise avec moins de points de mesure montre donc moins de réchauffement. Les chercheurs ont décidé de programmer les modèles numériques afin qu'ils tiennent compte de ce manque de couverture (probablement  par interpolation mais l'étude ne le mentionne pas clairement).

Cette nouvelle étude prend aussi en compte deux autres problèmes. 

En premier lieu, les données historiques sont parfois un méli-mélo des températures de surface océanique et de mesures atmosphériques, alors que les modèles numériques ne tiennent compte que de l'atmosphère (oui, ça me renverse moi aussi) ce qui a biaisé les modèles vers des prévisions de températures moins élevées.

Visualisation de la perte de glace sur l'océan Arctique entre 1974 et 2014.

La deuxième problématique, c'est qu'il y avait beaucoup plus de glace dans l'Arctique quand nous avons commencé à y enregistrer les températures dans les années 1860 et les premiers observateurs ont enregistré les températures de l'air au-dessus de sols gelés. Lorsque la glace a commencé à fondre, les observateurs ont enregistré les températures de l'eau à la place.

L'effet combiné des trois points montre que 19% du réchauffement étaient cachés dans ces données a évidemment surpris les chercheurs par son amplitude ; on croyait l'impact minime. Les scientifiques auteurs de cette recherche préviennent que les programmateurs des modèles climatiques à long terme de tenir compte de ces résultats.
J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

mercredi 16 septembre 2015

3,27°C de Réchauffement pour 2030?


Ceci est une traduction/adaptation de l'article "3.27°C warmer by 2030?" publié ici sur Arctic-news. Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
Note : pas impossible, mais peu probable
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En décembre 2015, des délégués du monde entier descendront sur Paris pour s'assurer que le réchauffement global ne dépassera pas la limite (présumée) sécuritaire établie de 2°C au dessus du niveau pré-industriel. 
D'une certaine façon, nous avons déjà dépassé cette limite. Les données de la NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration aux États Unis) montrent qu'à date, les températures de surface au sol (sans tenir compte des océans) que dans l’hémisphère Nord sont à 1,47°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. En tenant compte de l’hémisphère Sud (là ou peu de gens vivent en comparaison de l'hémisphère Nord) et ou le réchauffement est moins prononcé, la moyenne globale est de 1,34°C, mais c'est une différence plutôt minime.
Encore plus important, cette hausse est comparée à la moyenne du 20e siècle, et la moyenne du 20e siècle est d'environ 0,60C supérieure à celle de 1880, soit au début des mesures par instruments de la NOAA. En d'autres mots, la température pour la majorité des gens sur Terre est déjà de 2,07°C plus élevée qu'en 1880. De plus, la température entre 1750 (le vrai début de l'ère industrielle) et 1880 avait déjà augmentée de 0,20°C.

Bien sur, 2015 est une année El Niño, presque certainement le plus puissant à ce jour, et il continue de se renforcer, donc, 2016 sera presque certainement encore plus chaud. De plus, les températures récentes sont alignées sur une courbe de tendances polynomiale basée sur ces données de la NOAA et qui pointe vers un degré supplémentaire au réchauffement climatique pour 2030 comme montré sur la première image. Cela signifie donc que la température sera de 3,27°C plus chaude que celle du début de l'ère industrielle, soit 1750.

Au lieu de faire comme si le réchauffement global ne sera possiblement dangereux qu'après 2100, les délégués à Paris devraient décider de tout faire pour réduire nos émissions de CO2 et les températures dès maintenant ; la situation est des plus urgente, et on n'arrête pas le réchauffement climatique en criant "lapin".

Pour réduire la température, couper nos émissions de gaz à effet de serre ne sera pas suffisant.

Cesser toutes nos émissions ferait en sorte que les aérosols (particules fines en suspension dans l'atmosphère) que la combustion des combustibles fossiles, de l'activité industrielle et humaine envoie dans l'atmosphère, et qui masquent le plein impact du réchauffement climatique, retomberaient en quelques semaines. Jusqu'à maintenant, environ la moitié du réchauffement est supprimé par ces aérosols. Cessez l'émission de ces aérosols demain matin entrainerait une hausse abrupte de la température moyenne globale de 1,20°C en quelques semaines.

Par surcroît, le dioxyde de carbone (CO2) émit aujourd'hui nécessitera une dizaine d'années avant qu'il n'ait atteint son plein potentiel de réchauffement. Nous attendons donc le plein impact de tout le CO2 émis au cours de la dernière décennie.
Une étude récente estime que la température moyenne en surface peut encore augmenter de 0,50°C après que toutes nos émissions de carbone auront cessé (et après que les aérosols soient retombés), et qu'elle ne diminuera que minimalement au cours des 10 000 prochaines années...!

Retirer le CO2 de l'atmosphère ne fonctionnerait pas assez vite pour éviter un réchauffement supplémentaire ainsi que pour réduire l'acidification des océans. En fait, les températures semblent pré-réglées pour augmenter encore plus rapidement avec les 27 rétroactions climatiques (seulement en Arctique)  qui vont amplifier le réchauffement à des vitesses et vers des températures difficiles à évaluer. Des rétroactions telles la diminution de l'albédo (perte de réflectivité) à mesure que la couverture de neige diminue ainsi que la glace sur l'océan Arctique sans oublier le méthane qui s'échappe de plus en plus rapidement du fond de l'océan Arctique. Il faut aussi ajouter la vapeur d'eau, le plus puissant des gaz à effet de serre qui augmente de 7% pour chaque degré C de réchauffement contribuant à un accroissement exponentiel de la hausse de la température moyenne globale.

En conclusion, le monde doit se mettre d'accord sur l'adoption d'un plan d'ensemble et efficace qui inclut autant la réduction de nos émissions que de retirer les gaz à effet de serre de notre atmosphère et de nos océans ainsi que des actions pour faire face à la situation épouvantable de l'Arctique comme discuté sur le blog de Arctic-news.
NDT : Dans le graphique ci-dessous, j’ai traduit le terme «Feebate» qui est une contraction des termes fee et rebate qui veut dire «taxation avec remise» par l’abréviation «Tax-Rem».
Exemple : si vous achetez une voiture qui consomme plus, on vous charge une taxe supplémentaire, mais si vous achetez une voiture qui consomme moins, on vous rembourse un certain montant.

Merci de partager sur tous les réseaux sociaux et avec vos proches. Vraiment trop de gens ignorent vraiment les changements climatiques et leurs désastreuses conséquences pour tout ce qui vit.

mercredi 13 mai 2015

Le Méthane - L'arme fatale des Changements Climatiques?

AVERTISSEMENT : 11 Février 2017
Une nouvelle étude scientifique est sortie et qui diminue grandement le risque d'un important relâchement de méthane en Arctique et qui aurait causé un réchauffement très rapide et potentiellement nous précipité dans l'extinction massive.
Article en Anglais : http://blogs.agu.org/geospace/2017/02/08/gas-hydrate-breakdown-unlikely-cause-massive-greenhouse-gas-release/
Lien vers la traduction francophone de l'article : https://translate.google.ca/translate?sl=en&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fblogs.agu.org%2Fgeospace%2F2017%2F02%2F08%2Fgas-hydrate-breakdown-unlikely-cause-massive-greenhouse-gas-release%2F&edit-text=&act=url


Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.

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Convention sur ce blogue
Dans l'expression parties par million, nous nous servirons de ppm (petit "m") et pour parties par Milliard, ce sera ppM.

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Les sources de méthane

Il y en a plusieurs, commençons par un graphique en pointe de tarte pour nous ouvrir l'appétit...
Source : traduit depuis http://icp.giss.nasa.gov/education/methane/intro/cycle.html
La source la plus importante provient de l'extraction des combustibles fossiles, c'est à dire pétrole, charbon et gaz naturel (méthane à 98%) par fracking

Aussi, les réseaux gaziers qui amènent le gaz naturel dans nos villes et le distribue a souvent des fuites importantes. Heureusement, ce gaz n'explose que lorsque sa concentration dans l'air se situe entre 4% et 16%. Fait a noter, le méthane participe à la destruction de la couche d'ozone stratosphérique qui protège la vie des dangereux rayons ultraviolet qui cause le cancer de la peau chez les humains et stérilise plusieurs espèces plus petites ; c'est une des causes (l'autre sont les insecticides) identifiées pour expliquer l'importante diminution d'amphibiens. La diminution de la couche d'ozone contribue elle aussi au réchauffement global car les radiations dans l’ultraviolet sont très énergétiques et causent plus de réchauffement, qui à cause des gaz à effet de serre ne peut retourner vers l'espace,

La deuxième source en ordre d'importance sont les ruminants, et principalement l'élevage des bovins pour les Big Mac et autres mets à base de viande de vache ainsi que le lait et le fromage. Il a été calculé qu'aux USA, les gaz d'échappement des bovins produisait l'équivalent en CO2 de tout le transport routier, aérien, maritime et ferroviaire qui s'y fait. La façon la plus efficace de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et la pollution agricole est de diminuer ou de cesser de manger au moins de la viande rouge.

Aussi, tout le fourrage et les céréales nécessaires pour nourrir les animaux d'élevage, comme toute agriculture d'ailleurs, produit de l'oxyde nitreux, ou protoxyde d'azote (N2O), un autre gaz à effet de serre. Son potentiel de réchauffement global à 100 ans est de 298 fois celui du CO2, d'où l'importance de réduire l'apport en azote et phosphate et de favoriser la bio-culture et/ou la permaculture et de manger le moins de viande possible pour réduire cet impact.

Un fait qui m'a surpris, c'est que la culture du riz produit une quantité importante de méthane, 12%, ce qui n'est pas rien... Ça explique pourquoi j'ai laissé tomber le riz pour le remplacer par du couscous et des lentilles, mais maintenant que je connais mieux le N2O, je devrais peut-être revenir au riz...

Vidéo "La Bombe Méthane" courtoisie de l'émission "Découvertes" de radio-Canada.
 

Il y a une source de méthane qui est en hausse alarmante pour l'Humanité et qui menace aussi toutes les formes de Vie d'extinction, et c'est celui qui s'échappe du pergélisol de surface et celui enfoui sous l'océan Arctique à des profondeurs variables et dont certaines sources importantes sont à moins de 50 mètres sous la surface de l'eau. C'est le méthane sous forme d'hydrate de méthane, qui est enfoui dans le fond de l'océan Arctique et dans certains types de pergélisol.

L'hydrate de méthane, c'est du méthane emprisonné dans une cage
de glace et qui a une structure, un peu comme une cage, mais beaucoup plus complexe Ce sont les hydrates de méthane qui, lorsque l'eau de l'Arctique s'est réchauffée suite à un apport important de CO2 à cause d'une intense activité volcanique qui a duré environ un million d'années et qui a ainsi amorcé l'extinction Permienne.

Voici un de la trentaine et plus de cratères d'évents de méthane récemment découverts en Sibérie. Quand le méthane enfoui dans le pergélisol sous forme d'hydrate de méthane, et donc très froid, se réchauffe, il prend beaucoup d'expansion. Lorsque cette expansion arrive à un point critique, le reste de la poche de méthane prend une soudaine expansion et se détend exactement comme une explosion. On voit bien le sol qui a été éjecté vers l'extérieur. En Anglais on appelle ça un "Dragon Burp" (Rot de Dragon). Ce sont des signes avant coureur de ce qui se prépare dans l'océan Arctique si nous n'agissons pas immédiatement.

L'évent d'éruption de méthane près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal). Plus de trente cratères similaires existent maintenant et sont dus à de massives éruptions de méthane causées par la déstabilisation du scellement des hydrates de méthane sur des fractures et des failles dans le pergélisol qu'a causé le réchauffement global  par nos émissions de gaz à effet de serre et les failles et cisaillements sous-jacents. Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
Hydrate de méthane auquel on a mis le feu dans un labo à gauche, et dans la mer à droite.
Source
http://www.zo.utexas.edu/courses/THOC/methane.html
Source : NASA. Photo de Photo: Gary Klinkhammer, OSU-COAS




 Voici les lectures de concentration de méthane pour les mois de Janvier à fin Avril 2015.
Merci à Arctic-news pour leur collaboration et leur soutien continu.

En conclusion... Les émissions de méthane continuent de grimper en Arctique et partout ailleurs sur le globe, comme tous les autres gaz à effet de serre. C'est à croire que personne, enfin, ceux qui sont censés être nos décideurs n'écoutent ni bon sens ni science, mais seulement les grandes corporations et leur dépendance maladive aux profits, à la manipulation et à la corruption.

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  Le méthane (CH4)

La molécule de méthane a une forme plus complexe que le dioxyde de carbone (CO2) qui n'est qu'une ligne horizontale ayant un atome de carbone au centre et un atome d'oxygène à chaque extrémité.

Un peu de Physique de base nous explique que l'atome de carbone possède 4 électrons de valence ; ce sont les électrons de la couche extérieure d'un atome auxquels peuvent se lier les électrons de valence d'un autre atome pour former des molécules depuis les éléments. L'atome d'oxygène contient 2 électrons de valence et c'est pourquoi le composé CO2 existe. C'est le même principe pour le méthane : l'hydrogène a 1 seul électron de valence et c'est pourquoi 4 atomes d'hydrogènes peuvent se lier aux 4 électrons de valence de l'atome de carbone pour former le méthane.

Donc, le méthane a un atome de carbone au centre et 4 atomes d'hydrogène qui lui donnent sa  forme tétraédrique. Sa forme plus complexe est l'une des caractéristiques qui en font un gaz à effet de serre si puissant, car elle lui permet de bloquer la radiation infrarouge venue de la terre (chaleur) plus efficacement et rapidement.

Trois images représentant la molécule de méthane CH4 (1 atome de carbone au centre et 4 d'hydrogène.) À noter que l'hydrogène a été découverte par Antoine Lavoisier. En passant, son histoire comme celle de plusieurs scientifiques est fascinante. Les 3 images alignées ci-dessous proviennent de Wikipédia
 

Une note finale : Pour ce qui est du CO2, cela lui prend une dizaine d'années (selon une étude récente) à atteindre son plein potentiel de réchauffement alors que celui du méthane est atteint dès qu'il se retrouve dans l'atmosphère.

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Le potentiel de réchauffement du méthane (CH4) comparé au dioxyde de carbone (CO2)

Il faut tenir compte de plusieurs facteurs, principalement la durée de vie du méthane, sa proportion dans l'atmosphère et les régions où il retrouve dans l'atmosphère. Le concentration des méthane est mesurée en ppM (parties par Milliard).

Source : GIEC, AR5 mais depuis Arctic-News dans
un des nombreux articles par Sam Carana.
Jusqu'à date on voit que le méthane ne semble pas être le monstre auquel on fait souvent allusion. Mais ce sont là les données fournies par le GIEC, qui semble ne jamais tout dire... 

Premièrement, voyons une brève histoire du méthane...
Source : Agence Américaine  de Protection de l'Environnement (EPA)
http://www.epa.gov
Sur la partie gauche de l'image, on remarque qu'avant JC, la concentration de méthane atmosphérique n'a jamais dépassée 800 ppM  au cours des 800 000 dernières années. Notre industrialisation a déclenché cette hausse subite et exponentielle d'émissions de méthane. Sur la moitié de droite, ce sont les émissions de méthane plus récentes. Aujourd'hui, on observe le méthane à 1829 ppM et ça continue de monter.

Un peu plus sur sa durée de vie...
Source : Ici sur Arctic-news

 Et maintenant, beaucoup plus sur son potentiel de réchauffement.

Ce texte a été traduit d"après celui qu'a rédigé Sam Carana
et qu'on retrouve ici sur Arctic-news
La raison qui explique que le méthane a un potentiel de réchauffement plus élevé dans l'Arctique dépend de variables tel que l'épuisement d'hydroxyle (un type de radical) qui facilite et accélère la décomposition du méthane en CO2 et formaldéhyde (CH2O). Aussi le vent, la saison, si c'est l'hiver, période durant laquelle il y a encore moins d'hydroxyle, etc. 

Une autre variable est l'effet indirecte que de larges fuites de méthane du fond marin vont provoquer d'autres fuites, ce qui va prolonger la durée de vie du méthane déjà dans l'atmosphère et de celui qui viendra juste d'après avoir été relâché, ce qui va permettre au méthane de persister localement durant des décennies, réchauffant ainsi davantage un Arctique qui est déjà à 5°C au dessus de la ligne de base alors que la moyenne de réchauffement global est à 0,85°C, mais pas pour très longtemps... On s'attend à un réchauffement accéléré au cours des trois à cinq prochaines années, principalement à cause du surplus de chaleur accumulé dans nos océans et quelques autres facteurs dont la hausse de méthane dans l'atmosphère.

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Est-il possible de combattre ces fuites?

La réponse est oui, peut-être... La vrai question est : nos décideurs le savent-ils? Probablement pas, car le GIEC n'en fait aucune mention en plus de sous-estimer, quand ce n'est pas nier, le risque que représente les hydrates de méthane. Mais la technologie existe bel et bien sur papier. Un plan d'action a été établie par des scientifiques qui comme nous, n'ont aucun pouvoir décisionnel ni aucune influence sur ceux qui en ont, et qui ne décident rien de toute façon si ce n'est que pour "remercier" ceux qui ont le plus largement contribué à leur caisse électorale, principalement en subventionnant à outrance les pétrolières avec vos taxes.


Source : Arctic-news, Pour les détails complets de cette
technologie, visiter ce lien

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Un peu de politique sur votre méthane? 

Impossible de nos jours d'être à l'abri de la politique, et encore moins en sciences climatiques. Facile à comprendre pourquoi : l'industrie des combustibles fossile a beaucoup d’argent, vraiment beaucoup, et elle se sert de cet argent pour corrompre politiciens, l'ONU et donc le GIEC, les médias, les Universités et plusieurs dirigeants et sous-fifres d'organismes gouvernementales pour n'en nommer que quelques uns...

J'ai ici une nouvelle du 14 Octobre 2014 parue entre autres sur Arctis-news et rédigée par Dorsi Diaz.

Cette nouvelle dit ceci : Il y a quelques jours, la Société Royale de Londres (une des plus vieilles et plus renommée institutions scientifique du monde), une rencontre a eu lieu qui présentait l'état des recherches sur l'Arctique et dont le nom était : Réduction de la glace maritime de l'Arctique, les preuves, modèles et les impacts globales. C'était annoncé comme une discussion scientifique organisée par les "Dr Daniel Feltham, Dr Sheldon Bacon, Dr Mark Brandon et le Professeur (Emeritus) Julian Hunt FRS"

Les présentateurs et les personnes présentes faisaient partie d'une liste de 200 scientifiques du climat parmi les plus importants. On pouvait s'attendre, à lire la liste des ateliers et des présentations, que cette conférence était tenue dans le but de discuter de la perte critique de la glace maritime observée en Arctique et que la rencontre devait inclure toutes les données et animer les conservations significatives de cet événement jamais vue dans toute l'histoire de l'Humanité.

Le problème majeur, c'est que la Dre. Natalia Shakova et son collègue le Dr. Semiletov n'ont même pas été invités malgré leurs recherches importantes et de pointe au sujet de la glace maritime et des 50 Gt d'hydrates de méthane pouvant être relâchés à tout moment. Leur non-invitation était-elle un accident? Un oubli? Quelle est la raison? Ils venaient juste de revenir d'une autre expédition au sujet des hydrates de méthanes et des interactions entre les systèmes géophysique concernés.

Dorsi Diaz ajoute :" Je crois en une communication ouverte. Je suis convaincue qu'il y a un sérieux problème dans ce cas-ci où il s'agit véritablement d'un urgence planétaire, nous sommes au seuil de la sixième extinction massive de notre planète et nous avons pour ainsi dire besoin de tout le monde sur le pont, spécialement pour ceux qui comme la Dre. Natalia Shakova et le Dr. Semileto sont deux des meilleurs.

On ne peut qu'imaginer ce qu'ils ont du ressentir, armés et prêt au combat mais ignoré et snobé de la communauté scientifique... 

[NDT Je résume l'article qui est très long et détaillé, mais dont je connais la cause, ayant moi-même tenté d’intervenir par personne interposée pour leur ouvrir la porte à cette importante conférence.]

En bref, ce sont des scientifiques Américains qui ont fortement influencé les organisateurs de la Royal Society pour trois raisons, dont deux ne sont que strictement spéculatives et ne représentent que mon opinion très personnelle.

a) Depuis un certain temps, et cela est devenu très apparent , certains Américains assoiffés ou influencés par le pouvoir et/ou la propagande tentent de tout dénier aux Russes, et certains, l'OTAN en tête, veulent même déclencher une guerre insensée contre la Russie.
b) Le GIEC apparemment sous contrôle Américain, tout comme l'ONU, ne veut pas avoir de présence Russe dans leurs rangs. Je suis convaincu qu'aucun scientifique Russe n'est membre du GIEC, mais il faudrait vérifier...
c) À l'époque, je connaissais le nom de la personne et de l'organisation, dont il était un des directeurs, qui a forcé la main (on a probablement forcer la main à lui aussi, sinon on lui aura tordu un bras) aux Britanniques pour dénier l'accès aux scientifiques Russes. Comme j'ai dit, j'ai essayé d'influencer l'acceptation des scientifiques Russes car je trouvais, moi aussi, ce geste inacceptable et j'ai donc pris mes très petits moyens pour communiquer avec des gens qui, je le croyais, pourraient influencer cette stupide décision ; j'étais franchement outré et dégoûté. Je croyais la science au dessus de cela... Au moins, et certainement comme  d'autres, j'ai essayé malgré mes petits moyens. On ne sait jamais tant qu'on n'a pas essayé.

Ce n'est pas tout... Afin de remplacer les données manquantes au sujet du méthane Arctique, ils se sont empressé de faire une simulation numérique nommée "Sponge Bob" (Bob l'Éponge), un nom des plus douteux... Cette simulation conclue que les hydrates de méthane ne seraient pas un risque avant des siècles, car ceux-ci seraient trop profonds dans l'océan Arctique pour que le réchauffement des eaux ne puisse les déstabiliser. Aucune étude sur place n'a été faite ni n'est prévue, le modèle numérique a parlé dans le seul but de calmer les esprits et non de les éclairer ; et c'est ce que le GIEC utilisera pour préparer les prochains RCP à être publiés dans environ 4 ans...

Cependant, le Plateau Arctique Sibérien Oriental (rectangle rouge) n'est qu'à 50 mètres sous la surface et c'est justement la région étudiée par la Dre. Natalia Shakova et son équipe. C'est de là qu'on s'attend à ce que 50 Gigatonnes de méthane (mais cette seule zone en contient au moins 100 fois plu) s'échappent abruptement... C'est aussi cette région qui préoccupe tant le groupe AMEG (Arctic Methane Emergency Group) principalement composé de scientifiques du climat venant des pays Nordiques dont le Canada.

J'ai entendu un professeur Américain, David Archer, dire ici que le risque d'une éruption abrupte de méthane n'était pas de la science??? Pourtant nous savons que cela s'est produit à de multiples reprises dans le passé car nous en avons des preuves. Aussi, des papiers de recherche ont été publiés, et donc reconnus et acceptés par des pairs. Il y a une forte tendance dans la communauté élargie du GIEC à étouffer le risque que représente le méthane enfoui d'ans l'Arctique. On ne peut que déduire que ce sont les puissants intérêts pétroliers et gaziers (ce sont les mêmes) qui sont à l'origine de cette propagande trompeuse et dangereuse, ou bien certaines personnes sont extrêmement stupide...

Nous savons qu'ils veulent exploiter cette ressource dans l'Arctique. Shell y a envoyé une plate-forme qui a du rebrousser chemin tellement les conditions y sont difficiles et que la météo y est violente, surtout depuis quelques années ; vents violents, vagues atteignant parfois 12 mètres de hauteur, icebergs nombreux et se déplaçant rapidement, etc.

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Selon moi, il est grand temps de regarder la bête de l'extinction dans les yeux, et qui nous guette si nous ne faisons rien d'immédiat ; il faut décoder ses intentions!

Ci-dessous, une mise en proportion des plus frappante. À gauche, la sphère verte représente toute l'eau de notre petite planète, qu'elle soit salée, douce ou sous forme de glace... et à droite, la rose représente tout le volume d'air sur Terre,


Merci à http://planet3.org/2012/05/10/if-you-put-all-the-water-on-earth-in-one-place/
pour cette image percutante et réaliste de proportion.


Voici un graphique révélateur qui fait le lien entre les extinctions massives et le CO2. Il faut savoir que le méthane se dégrade avec le temps pour devenir CO2 et formaldéhyde (CH2O), ce qui explique la valeur en CO2 seulement. On voit que chacune des extinctions correspond à un niveau élevé ce carbone dans l’atmosphère. La plus grande des extinctions est celle du Pernien/Trias car Il faut aussi savoir que la vie ayant plus d'une cellule est apparue il y a seulement 600 millions d'années sur une Terre qui avait à l'époque déjà 3,9 milliards d'années. Les premières cellules, très simple comparées aux nôtres, ont habité à elle seule la Terre durant environ 3 milliards d'années et quelques. Cela a donc pris un peu plus de 3 milliards d'années pour que les premières formes de vie pluricellulaires, c'est à les animaux, émergent et se répandent sur Terre. Tous les individus de ces espèces morts entre le moment de l’extinction précédente et l'extinction Permienne, période pendant laquelle la vie animale s'est développée très rapidement, se sont transformés en méthane dans les fonds marin. Quand les conditions de l'extinction Permienne.ont été en place après que la température se soit suffisamment réchauffée, c'est ce qui a permis le relâchement vers l'atmosphère d'importantes quantités de méthane.


C'est à ce moment que, comparé aux extinctions précédentes, il y avait le plus d'espèces sur Terre et dans les mers. 75% des espèces terrestre se sont éteintes et 96% des espèces aquatiques.

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"Les Changements Climatiques, c'est l'histoire la plus importante de toute l'Histoire."


Comment se jouera la sixième extinction massive de l'histoire de la Terre? Serons nous cuits, noyés, asphyxiés, affamés et malades, congelés ou empoisonnés? Qu'est-ce qui portera le coup fatal?

Nous savons déjà que la météo va devenir de plus en plus extrême car nous sommes entrés dans l'ère des changements climatiques abruptes et plus le méthane provenant de l'Arctique continuera à s'échapper, même s'il ne le fait pas encore abruptement, et plus les températures grimperont vite, d'abord en Arctique, et plus le climat deviendra violent et chaotique dans hémisphère Nord en altérant davantage le courant Jet. 
(Vidéo - Dérèglement du courant Jet)
 
Les événements météo violents feront de plus en plus de dégâts et il est estimé que 5 millions de personnes meurent déjà à chaque année à cause des changements climatiques : vagues de chaleur, incendies de forêts, inondations ainsi que de famines cyclones, tempêtes, tornades, orages violents, précipitations surabondantes, etc.

La première tempête tropicale de 2015 apparaît dans l'Atlantique avec trois semaines d'avance sur le précédent record pour la première tempête tropical de l'année, record datant de 2003. Si Ana n'est pas forte, c'est parce que l'Atlantique n'a pas encore eu le temps d'accumuler beaucoup de chaleur estivale, mais en a quand même assez pour générer Ana si tôt dans la saison. D'autres records causés par les changements climatiques maintenant abruptes sont à venir, dont le monstrueux El Niño, dont il est prévu qu'il atteigne sa pleine maturité en Juin 2015.
Donc, il y a ces événements météo intenses et en nombre croissante. Il faut être prêt, et surtout être prêt à ne pas paniquer. Penser aussi aux longues pannes de courant, d'aqueduc, de transports et de communication qui accompagnent souvent ces désastres. D'abord de l"eau potable, puis des vêtements chauds pour prévenir l'hypothermie et ensuite de la nourriture. Informez-vous chez vous gouvernements pour savoir ce qui est essentiel en cas d'urgence.

Le niveau de l'eau, je veux dire celui des mers et océans sera d'au moins 2,5 mètres plus haut en 2040, et qu'il continuera de monter bien plus, 7 mètres en 2070 est une estimation plutôt conservatrice d'au moins 50%, mais pas autant que le GIEC qui a peine à prononcer 1 mètre pour 2100. Voir cet article antérieur.

Un des problèmes du GIEC, c'est que l'économie, et d'autres sciences y sont admis en tant que science, mais que connaît l'économie de la science climatique et à la biologie?. L'économie ne veut qu'assurer sa survie et ne comprends rien aux changements climatiques. C'est à cause de l'économie, qui a son mot a dire dans les rapports du GIEC, qui est, à mon avis encore, en parti responsable des sous-estimations récurrentes du GIEC et des cibles de réduction jamais signées.
Ou : Quand l’économie passe avant le Vie...

Le face cachée de l'extinction massive qui nous guette inclue cinq scénarios qui se chevauchent.

1- On sait que les océans se réchauffent jusqu'à 2km de profondeur (limite de nos instruments). L'eau chaude contient moins d'oxygène dissout que lorsqu'elle est plus froide. Donc, si moins d'oxygène, il y a moins de gros organismes et plus de bactéries. Les bébés lions de mer fuient l'océan où ils ne peuvent plus se nourrir. Des centaines de jeunes lions de mer sont sauvés de la famine par des biologistes, des vétérinaires et autres bénévoles en Californie.

Il y a aussi ce qu'on appelle des "Zones mortes" dans l'océan, qui sont en fait des zones ou le taux d'oxygène dans l'eau est trop bas pour supporter la vie qui s'y trouvait avant. Tout ce qui y vit maintenant se résume à des bactéries qui peuvent vivre sans oxygène et des méduses, que rien d'autre ne menace et qui se nourrissent de ces bactéries. Il y a aussi des zones mortes qui sont dues à l'apport d'engrais et de pollutions de source agricole, comme celle dans le Golfe du Mexique, qui sont capable de reprendre un peu de vie une fois la pollution rendue ailleurs et diluée.

2 - La surpêche industrielle, et il faut voir cette courte vidéo pour mieux se représenter ce fléau. Les super-chalutiers détruisent le fond des océans, la vie qui s'y trouve, si elle parvient par miracle à survivre n'a ni habitat, ni de quoi se nourrir. Il y a environ 44 000 de ces super-chalutiers qui capturent et rejettent à la mer 25 millions de tonnes (métrique) tous les poissons, tortues et mammifères marins qu'ils attrapent inutilement et rejettent à la mer dans leurs filets gigantesques capable de contenir 10 à 12 Boeing 747 sans se piler sur les roues.

Seulement 2% des pêcheurs du monde travaillent sur ces usines de destruction massive qui capturent globalement plus de 50% du poisson. Ces super-chalutiers laissent derrière eux des zones détruites du fond marin grande comme la France où presque plus rien ne peut survivre.

Avec la diminution du taux d'oxygène dissout dans l'eau, cela rend toute récupération de l'écosystème affecté virtuellement impossible. On le voit partout, le réchauffement des eaux combiné à la surexploitation des océans décime toute la Vie, et non seulement les Ours Polaires et les Lions de Mer. 
3 - L'acidification des océans. Certainement la plus méconnue des conséquences directement liée à nos émissions de CO2. Quand ce dioxyde de carbone se mêle à l'eau, celle-ci devient plus acide. C'est une réaction chimique tout à fait simple et l'expérience est facile à faire chez-soi si on a ce qu'il faut pour faire de l'eau gazéifiée et un kit, ou quelques papiers indicateurs pour vérifier le PH avant et après y avoir ajouté le gaz. CO2.

Nos océans sont en moyenne 30% plus acide qu'avant et les conséquences en sont vraiment sévères. Tous les organismes qui font des carapaces de carbonate, qu'on pense aux planctons, aux moules, aux crabes et homards ou aux huîtres, ont plus de difficulté à construire leurs carapaces car le carbonate à tendance à se dissoudre plus l'acidité est élevé. On estime avoir perdu depuis une cinquantaine d'années, à cause de l'acidification des océans, 40% du phytoplancton qui produit 60% ou plus de tout l’oxygène que toute Vie respire alors que les arbres et plantes produisent le reste...

4 - Les arbres se meurent.  Plus la température augmente plus il est difficile aux arbres de survivre. De un, il y a tous ces insectes qui pullulent car ils ne sont plus neutralisés par les hivers d'antan et qui s'attaquent aux arbres. Des dizaines de millions d'arbres sont morts ou en train de mourir. Deux millions seulement au Colorado. Il y a aussi les incendies de forêt de plus en plus fréquent, gros et intenses. Le sol est souvent détruit jusqu'à la couche rocheuse sur la côte Ouest du continent Nord-Américain, on ne voyait jamais ça il y a plus de 15 ans affirment les pompiers les plus expérimentés. Aussi, il a été démontré que lorsque la température moyenne globale attendrait 2,5°C et plus de réchauffement, dans environ 4 décennies, les arbres cesseraient eux aussi d'émettre de l'oxygène et se mettraient à émettre du carbone en mourant.

5 - La circulation thermohaline Un gigantesque courant qui transporte la chaleur et sert à refroidir les océans a ralenti à cause d'une immense superficie d'eau de fonte douce qui flotte dans l'Atlantique Nord à l'endroit où passe ce courant et le fait ralentir. Ci ce courant s’arrêtait totalement, cela pourrait déclencher une âge glaciaire locale qui pourrait, avec beaucoup de temps, gagné toute la Terre. Cette une autre faible probabilité...

L’extinction Permienne survenue il y a environ 252 millions d'années nous donne un aperçu de ce qui peut probablement se passer. Dans un premier temps, réchauffement global causé par du CO2 venu d'une longue activité volcanique, ce qui a déclenché des éruptions  d'hydrates de méthane dont on peut encore déceler les nombreuses traces. À ce point, les puits de carbone que sont les arbres et les océans ont cessés de capturer du carbone et se sont mis à en émettre, ajoutant au réchauffement global, les océans sont aussi devenues de plus en plus acide et se sont appauvrie en oxygène.

Les bactéries anaérobiques, qui respirent autre chose que de l'oxygène, se sont multipliées. Certaines rejettent un gaz très toxique, le sulfure d'hydrogène. Ce sulfure d'hydrogène bouillonnait probablement à la surface des océans alors qu'il s'en échappait. Il se serait répandu dans l'atmosphère en donnant un grand coup fatal d'empoisonnement à ce qui restait de Vie d'alors dans les eaux et sur terre. C'est l’hypothèse la plus acceptée dans la communauté scientifique, mais on continue à chercher des preuves et à évaluer d'autres hypothèses.


Une éclosion de sulfate d'hydrogène (en vert) s'étire sur environ 150 Km de la côte de la Namibie et se diffuse vers le large. Des eaux très pauvre en oxygène rejoignent la côte où les bactéries se nourrissent des sédiments riche en nutriments produisent ce gaz toxique qui tue les poissons et autres espèces aquatiques ou terrestres.
Aujourd'hui, la Terre est bien différente de celle à l'époque Permienne ; les continents se sont déplacés et les courants marins et atmosphériques ont modifiés leur cours. Donc, outre les dangers météo et ceux reliés à la monté des eaux et au manque de nourriture, nous allons, tôt ou tard,  percevoir une baisse en oxygène car l'oxygène produite par le phytoplancton et la végétation terrestre est en décroissance...

La question qui demeure est : allez vous tenter de faire votre part pour contrer les changements climatiques? Voulez-vous vraiment, par votre inaction ou pour l'économie, qui n'est pas un Dieu je vous le rappelle, être complice de ce génocide planétaire?

Informez-vous, trouver des groupes qui entreprennent des actions, comme de l'éducation sur ces sujets, informez-vous sur les énergies solaires et éoliennes, faites des pressions pacifiques mais éclairées aux médias et politiciens, parlez des changements climatiques avec votre entourage, partagez ce blogue et ses articles, si vous comprenez l'Anglais, visitez ces trois blogues et informez-vous davantage, et si vous ne parlez pas l'Anglais, trouvez quelqu'un de bilingue et faites vous traduire quelques bouts.

Allez voir ce plan et partagez-le! http://climateplan.blogspot.ca/

Références : http://arctic-news.blogspot.ca/
Un blogue au langage moins technique qui inclut aussi le jeu politique dans ses propos : http://climatecrocks.com/
Et celui-ci que j'ai récemment découvert et qui a aussi une très bonne réputation : https://robertscribbler.wordpress.com/

Le prochain article à paraître sur ce blogue portera sur la fonte de la glace du Groenland et de l'Antarctique et sur ce qui influence le niveaux des océans globalement et régionalement.


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