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vendredi 27 juillet 2018

Été 2018 : Canicule sur presque tout l'hémispère Nord | des explications


À la mémoire de Michel-Pierre Colin, ami et collaborateur exceptionnel du Climatoblogue.
Merci pour tes efforts et ton soutien malgré la maladie qui te rongeait
Que ta mémoire nous serve d'exemple en ces temps où nous en aurons tous tellement besoin.
Ton ami Jack
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La vague de chaleur qui a, et fait encore suffoquer la majorité de l'hémisphère Nord est sans précédent et porte la signature de nos émissions de gaz à effet de serre ; peut-être pas en totalité, mais dans son étendue, son intensité et sa durée.

Attendez-vous à ce que ce genre d’événement se répète et s'amplifie, c'est ce qui est prévu.

Source : science alert .com

Comparons les températures de juin 1976 avec celles de juin 2018.


Juin 1976
En degrés C

Juin 2018
Source USGS

Dans environ une quinzaine d'années nous aurons plus ou moins le même écart (0,5°C) entre juin 2018 et disons juin 2033. Le réchauffement climatique s'accélère très rapidement. Ça aura pris un peu moins de 150 ans pour faire grimper la température moyenne globale de 1°C (2016), mais ça en prendra moins de 30 ans pour dépasser les 2°C...

Depuis mai 2012, alors que nous étions à 0,85°C de réchauffement, je suis de près et intensément, les progrès de la science et l'actualité climatique : les nouvelles études scientifiques et prévisions, les événements météo extrêmes, les mouvements du courant-jet, etc. Au début, ce qui allait se passer vers la fin du siècle me préoccupait grandement, mais cet été est une démarcation ; nous franchissons un seuil climatique. L'effet de 400 ppm de CO2 (+les autres GES) se fait sentir. En équivalent CO2, nous sommes à plus de 492 ppm.

Il y a quelques mois, j'ai aussi appris que nous savons désormais que 1,5°C de réchauffement global moyen est aussi dangereux que ce qu'on croyait que 2°C de réchauffement global moyen nous apporterait. J'en parlerai dans un prochain article.

Pas d'El Niño ni de La Niña en cours, ce système est actuellement au neutre. Mais les probabilités d'un El Niño prochain sont doubles de ce qu'elles sont «naturellement». Nos émissions de gaz à effet de serre étant certainement la cause de la probabilité accrue, rien d'autre ne peut l'expliquer, comme pour cette vague de chaleur qui enveloppe l’hémisphère nord.
Simple principe physique élémentaire : les gaz à effet de serre augmentent la température du système climatique.
Cette chaleur accrue est de l'énergie supplémentaire.
Plus d'énergie = plus d'activité, c'est ce qui rend la météo plus chaotique, violente et imprévisible tout en déréglant les composantes du système climatique.
Mais le savoir progresse et des observations combinées à des analyses pointues permettent de voir émerger et de comprendre les mécanismes en cause.
1e observation, le courant-jet est plus lent et fait des méandres plus prononcés
2e au lieu de circuler, les ondulations de courant-jet se bloquent plus fréquemment pour des périodes anormalement longues
3e le courant-jet se disloque
4e ces phénomènes sont plus fréquents en été, car le courant-jet est toujours plus faible l'été
5e l'amplification arctique (article explicatif) est plus prononcé en hiver qu'en été.
Donc, l’Arctique est comparativement plus chaud (que sa moyenne) l'hiver, car l'air chaud du Sud s'y transporte plus facilement en hiver, ce qui pousse le froid vers le Sud et explique nos hivers récents avec du froid qui descend parfois très au sud. L'été : l'air chaud (toutes proportions gardées), tend moins à se déplacer vers l'Arctique.
Merci aux journaliste du Washington post qui n'hésitent pas à parler avec lucidité et professionnalisme du réchauffement climatique, malgré l’administration (ou est-ce un régime?) #Trump.
Difficile de prévoir ce que fera le courant-jet de l'hémisphère nord dans le futur, mais chose certaine, il ne reprendra pas son cour avant des dizaines de millénaires, c'est un minimum et c'est idem pour toute la biosphère, une mince couche de 25 kilomètres autour du globe et qui contient toute la Vie présente et future...

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Il faut rappeler la dangerosité des vagues de chaleur qui provoquent des décès, un ralentissement économique et de terribles incendies de forêts. L'impact sur la biodiversité terrestre et océanique est colossal.

«Bien que le reste de la main-d'œuvre se trouve dans des bureaux et des magasins climatisés, ils ne sont pas à l'abri des répercussions économiques du changement climatique. D'ici 2028, le changement climatique coûtera 360 milliards de dollars par an, soit environ la moitié de la croissance attendue de l'économie, selon le Fonds écologique universel. Une grande partie de ceci est due aux coûts de santé.»
Extrait de cet article en Anglais.
Traduction Google du même article.


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Si vous comprenez l'Anglais, je vous recommande cette entrevue de Michael Mann et Jennifer Francis, deux scientifiques du climat de renommée internationale.


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samedi 24 mars 2018

Le réchauffement climatique est ici et est pire et plus rapide que prévu

Le problème est que le dernier rapport du GIEC est paru en 2013 et qu'il est désormais obsolète. Il s'avère que nous avons beaucoup appris sur notre climat depuis. Le réchauffement climatique s'est rapidement amplifié et ses conséquences se font ressentir avec beaucoup plus d'intensité.

Ces nouvelles informations donnent une image de plus en plus urgente de la nécessité de réduire les émissions combustibles fossiles au maximum. Si seulement nous avions commencé en 1992... (vidéo)

Le prochain rapport du GIEC ne paraîtra qu'en 2022 et à cause des procédures lentes, la science qu'il publiera sera déjà vieille d'au moins un an. Et à cause du processus de révision, on doit encore s'attendre à des évaluations parfois trop conservatrices.

Ce graphique paru en 2013 est déjà obsolète. Nous savons maintenant que les pires prévisions du GIEC sont les plus justes.
Les modèles climatiques utilisés dans ces rapports vieillissent rapidement. Depuis les années 1970, ils ont systématiquement sous-estimé le taux de réchauffement de la planète . Certaines des plus récentes évaluations exhaustives de la science climhttp://leclimatoblogue.blogspot.ca/2016/10/la-terre-depasse-le-max-dabsortion.htmlatique, y compris le rapport spécial sur les sciences climatiques approuvé par la Maison-Blanche, incluent de nouvelles sections effrayantes sur les « surprises climatiques » comme les sécheresses et les ouragans simultanés qui ont de lourdes conséquences. 
Notre rapport sur le climat de 600 pages en un seul tweet :
  • C'est vrai
  • C'est nous
  • C'est sérieux
  • Et la fenêtre de temps pour empêcher les impacts dangereux se ferme rapidement
    - Katharine Hayhoe (climatologue) (@KHayhoe) 11 août 2017
«Les rétroactions positives (cycles d'auto-renforcement ou "feedback") dans le système climatique ont le potentiel d'accélérer le changement climatique induit par l'homme», dit une section du Climate Science Special Report , et même de dérégler le système climatique de la Terre, en partie ou en totalité, le faire basculer dans de nouveaux états qui sont très différents de ceux expérimentés dans un passé récent (les derniers 10 000 ans). »
Rien de tout cela n'était inclus dans le dernier rapport du GIEC.

"Nouveau" Les événements climatiques extrêmes en forte recrudescence selon un rapport européen.

Nous sommes déjà  à ~1°C de réchauffement comparé à la moyenne de 1850-1900 (début de l'ère industrielle) et ~1,2°C comparé à 1750 (la véritable mesure de l'ère préindustrielle). Il est déjà probable à plus de 95% que nous dépasserons les 1,5°C même si nous réduisions drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre demain matin. Malgré une légère baisse de l'activité solaire, la température moyenne grimpe, et elle grimpe très rapidement dans l'Arctique.

Progression de la température moyenne globale.
L'ensoleillement qui atteint notre planète est en très lente diminution mais jamais assez pour causer un âge glaciaire au cours des prochains siècles. C'est mesuré en Watts par mètre carré au cours des décennies.

En fait, un grand nombre de choses ont changé dans notre compréhension du système climatique de la Terre depuis le rapport 2013 du GIEC. Voici quelques points importants:
  1. L'élévation du niveau de la mer va être bien pire que ce que nous pensions. Lors de la dernière évaluation du GIEC, le scénario le plus défavorable pour l'élévation du niveau de la mer au cours de ce siècle était d'environ un mètre. La prévision est maintenant d'environ 2,4 mètres. C'est en grande partie parce que :
  1. Les calottes glaciaires massives de l'Antarctique pourraient s'effondrer beaucoup plus rapidement que nous le pensions. Des mécanismes d'effondrement récemment découverts dans certains des glaciers les plus grands et les plus vulnérables de la planète dans l'inlandsis antarctique occidental commencent à attirer l'attention de la communauté scientifique. Si ces mécanismes venaient à se concrétiser au cours des prochaines décennies, ils libéreraient suffisamment d'eau de fonte pour inonder toutes les villes côtières de la planète, le Bangladesh et plusieurs îles.
  1. Les événements météo extrêmes prévus se produisent et peuvent maintenant être liés au changement climatique en temps réel. De l'Arctique aux tropiques, les incendies de forêt, les tempêtes intenses et autres phénomènes météorologiques extrêmes ont été de plus en plus féroces ces dernières années et le changement climatique a joué un rôle mesurable. Un rapport de 2016 des Académies nationales des sciences a ouvert les vannes, pour ainsi dire, du domaine naissant de l' attribution de d'événements météo extrêmes. De l'ouragan Harvey de l'an dernier aux inondations du mois dernier dans le Massachusetts, presque tous les événements météorologiques ont révélé une relation traçable avec le changement climatique causé par l'homme.
  1. Le réchauffement planétaire de 1,5 degré Celsius est une quasi-certitude. Un prochain rapport spécial du GIEC dira que la réalisation de l'objectif de 1,5 degré - l'un des engagements les plus ambitieux de l'accord de Paris semble «extrêmement improbable» Les sources d'énergie sans carbone arrivent sur le marché environ 10 fois trop lentement . À ce stade, il faudrait probablement de la géo-ingénierie pour ralentir le rythme du réchauffement climatique . Les chercheurs ont commencé à tester des moyens de le faire.
  1. Nous avons déjà perdu des écosystèmes entiers, notamment des récifs coralliens. Au cours d'un événement El Niño record en 2015, le monde a perdu de vastes étendues de corail dans un événement de blanchiment mondial « différent de tout ce que nous avons jamais vu ». Plus de 90% des coraux disparaîtront d'ici 2050 sans de drastiques réductions de nos. Cela signifie que l'une des plus riches réserves de biodiversité de la planète est déjà menacé.
Je vais en rajouter

  1. Les forêts meurent et émettent du CO2 au lieu d'en absorber (Source en Anglais)
  2. L'acidification des océans causée par nos émissions de CO2 les ont rendu 30% plus acide et la majorité des organismes qui se fabrique une carapace éprouve des difficultés. La majorité de l'oxygène dans notre atmosphère provient du microscopique phytoplancton dont 40% est déjà disparu. Le taux d'acidification est sans précédent depuis (au moins) 65 millions d'années.
  3. Le pergélisol dégèle en émettant méthane et CO2, ce qui amplifie et accélère le réchauffement.
  4. Les banquises fondent littéralement à vue d'oeil, ce qui permet aux océans d'absorber plus de chaleur amplifiant ainsi le réchauffement surtout aux pôles.
  5. La circulation thermohaline faiblit, ce grand courant océanique surnommée "le grand convoyeur", un important régulateur climatique et un élément vital de la faune marine ralentit plus vite que prévu et risque de s'arrêter avec des conséquences néfastes sur le climat du nord de l'Europe. Vidéo explicative en Anglais par Michel E. Mann.
  6. Le réchauffement accéléré des océans, 93% de la chaleur s'engouffre dans les océans. Si on extrayait la chaleur engouffrée dans les océans à cause du réchauffement climatique sur la période 1950 à 2008, il a été calculé que ce qu'on nomme réchauffement global moyen (température moyenne près de la surface) serait de 35°C plus élevé. L'eau peut emmagasiner beaucoup plus de chaleur que l’air le peut.
Carte du réchauffement global moyen pour la période 2016-2017 comparé à la moyenne 1880-1905. On voit que l'Arctique s'est réchauffé jusqu'à 6,8°C alors que la moyenne globale s'établit à ~1°C. Ce réchauffement accéléré de l'Arctique a, et aura, des conséquences importantes sur le climat, le niveau des océans, sur la faune et la flore locale, des espèces envahissantes y sont déjà observées, les espèces locales déclinent, les Inuit subissent des conséquences qui bouleversent leur vie...

COP21

Les politiciens se sont donnés des tapes dans le dos et... les promesses non contraignantes qu'ils ont prises nous garantissent, à la condition qu'ils les respectent, de 3°C à 3,5°C de réchauffement global moyen. Donc, au moins le triple en Arctique et ~5°C en Antarctique, sans oublier le réchauffement accéléré des océans, principale cause de la fonte des glaciers de l'Antarctique et de la mort des coraux.


Le taux de croissance de nos émissions de CO2 a ralenti un peu depuis 2011.
Nous en avons quand même émis 32.5 milliards de tonnes en 2017 seulement.


Les émissions de méthane aussi à la hausse, proviennent principalement des installations de gaz naturel et des élevages de bovins.
L'accélération amorcée en 2008 coïncide avec l'arrivée en masse du fracking.

En conclusion

Nous somme mal barrés! Nos gouvernements n'ont rien fait de significatif depuis 1992 sauf que de faire semblant qu'ils s'occupent du problème seulement parce que c'est bon pour leur "image". Récemment, une lettre signée par 20 000 scientifiques à réitérer l'urgence qu'il y a à agir. Plus ça va, plus il est urgent de freiner nos émissions de gaz à effet de serre et de cesser de détruire l'environnement parce que c'est pareil comme de mettre le feu à notre maison alors que nous ne pouvons pas en sortir.

À ce qu'il paraît, ce n'est pas non plus une technologie inexistante ou un plan qui ne fonctionne que sur papier qui va prévenir l’emballement du réchauffement climatique causant la destruction de la biosphère. Nous sommes trop nombreux à surconsommer ou à vouloir le faire.
Notre agriculture et notre eau dépendent de notre climat, y a-t-il plus essentiel?

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samedi 22 juillet 2017

Les étapes du processus de la 6e extinction massive qui se déroule sous nos yeux... fermés

Nous sommes entrés de plein-pied dans l'âge des conséquences ; il n'est plus question de changements climatiques, mais de  "dérèglements climatiques".
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Vous venez peut-être d'apprendre que nous sommes en période d'extinction massive? Des médias de masse l'ont annoncé récemment mais ça fait longtemps que ceux qui observent la Vie dans son ensemble savent qu'elle décline de plus en plus rapidement, C'est nous, notre avidité et notre insouciance, qui avons amorcé cette 6e extinction massive de l'histoire de la vie pluricellulaire sur Terre...

On pourrait dire que cela a commencé avec le célèbre Dodo - c'est c'était un oiseau qui ne volait pas et habitait l'île Maurice, un peu à l'Est de Madagascar dans l'océan Indien. Les marins s'y arrêtaient pour principalement y faire des provisions de... viande de Dodo. L'extermination de cet oiseau s'est achevé vers 1662 alors que les premiers rapports (de source Hollandaise) de son existence remontent à 1598. En l'espace de seulement 64 ans, ce rare et étrange oiseau a été exterminé par l'homme.

Les tortues des Galâpagos ont aussi été massacrées pour les mêmes raisons. Avez-vous entendu parler de la tortue Georges le Solitaire?
Le célèbre Dodo Edwards, peint par Savery en 1626. Wikipedia Anglais
Un autre exemple, la Tourte voyageuse qui par centaines de milliers, noircissaient le ciel en Amérique du Nord. On estime leur nombre entre 3 et 5 milliards.
Source : https://fr.vikidia.org/wiki/Tourte_voyageuse

Cet oiseau, dont le nom est à l'origine du mot "tourtière" a lui aussi été exterminé très rapidement après l'arrivée massive d'Occidentaux sur le sol du continent Américain au 18e siècle. Le zoologiste Albert Hazen Wright signala en 1914 que la toute dernière représentante de l'espèce, une femelle baptisée Martha, était morte dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l'Ohio le 1er de la même année : source Wikipédia Fr.

Ce n'est donc pas d’aujourd’hui que l'humanité extermine d'autres êtres vivants... quand elle ne les torture pas ; même les êtres de sa propre espèce. Vous êtes certain que notre intelligence est un si grand atout? À moins que ce soit parce que c'est moins compliqué de ne pas s'en servir = simplicité primaire.

Mais là, nous sommes définitivement en pleine période d'extinction massive et c'est connu depuis les années 1980. Selon les sources, le taux d'extinction actuel des espèces est aussi le des taux le plus rapide, plus rapide même qu'à l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années, et qui a duré plus longtemps que le terrible impact, car d'une part, le climat se réchauffait déjà avant la météorite et leur extinction massive était déjà en cours. D'autre part, l'extinction s'est poursuivie longtemps après l'impact. Plusieurs espèces de mammifères, dont les humains, sont des descendants directs d'une espèce de rat qui a survécu à tout ça, car petit, adaptable et vivant dans des terriers.

Le taux actuel d'extinction est environ 100 à 1 000 fois plus rapide qu'il ne l'est en période normale ; de quoi nous donner à tous la chair de poule. Rappelons tout de même que 99% de toutes les espèces animales, végétales ou autres (vie pluricellulaire), depuis plus ou moins 550 millions d'années sont disparues. Aussi à lire

Quand la Vie a fait ses débuts, c'était apparemment des cyanobactéries qui, par photosynthèse, ont fait monter le taux d'oxygène : le comburant de la vie, le carburant étant évidemment les calories ingérées.
La 6e extinction massive n'est pas diffusée à la télé ;
celle-ci vous divertit : c'est plus rentable.
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Il y a eu 5 extinctions massives depuis les débuts de la vie pluricellulaire dans la Biosphère ; une coquille de seulement une vingtaine de Km d'épaisseur et qui renferme tout ce qui Vit sur notre planète. Nous sommes le seule et unique cause de la sixième extinction de masse de l'histoire de la Terre : celle qui est en cours et que nous avons aveuglément, parfois par aveuglement volontaire, initié.
Nous devons, à n'importe quel prix, faire marche arrière ; c'est la bourse ou la Vie.

11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’Île Maurice. On voit aussi ce genre d'événement de plus en plus souvent. les 2 causes les plus probables sont : empoisonnement causé par des éclosions d'algues toxiques qui peuvent entraîner la mort d'humains, principalement via des fruits de mer contaminés.

Morts massives d’animaux en 2016 : plus de 60 cas en seulement 6 semaines. Source en Français.

Liste de celles survenues en 2017, c'est en Anglais.

Outre les massacres du Dodo, des Tourtes  Voyageuses, des Tortues et de bien d'autres espèces que nous avons déjà exterminées par nos armes, il y a d'autres causes pour expliquer le déclin actuel.

La perte d'habitat et la surexploitation des ressources (pêche, déforestation, chasse...) en expliquent la plus grande part ; qu'on parle de poissons, d'insectes, de végétaux, d'amphibiens, de reptiles, de mammifères ou d'oiseaux.

La pollution de différentes sources (civile, chimique, agricole, industrielle, domestique) en explique une autre grande partie... jusqu'à ce jour, car le processus d'extinction lui aussi ne peut que s'accélérer si nous ne le freinons pas.

La hausse du niveau des océans conséquente au réchauffement climatique a emporté une rare espèce de grenouilles vivant sur une toute petite île en Australie et qui a été submergée en 2015.

La réduction de la couche d'ozone a aussi décimé des variétés de grenouilles et autres amphibiens, et qui sait quoi d'autres.

Nous savons que 80% du nombre d'insectes est disparu depuis une quarantaine d'années dans plusieurs régions et ce n'est certainement pas fini ; mais qui sait combien d'espèces manquent à l'appel?


Les pesticides sont évidemment parmi les causes principales avec la perte d'habitat ; mais peut-être aussi le réchauffement climatique est-il en cause? Les études scientifiques manquent... mais nous savons qu'abeilles et bourdons sont affectés par le réchauffement climatique. Même le printemps arrive de plus en plus tôt, et beaucoup plus tôt en Arctique et on nous dit que les fleurs naissent et meurent avant que des pollinisateurs sortent de leur hibernation...
Tango pour la survie d'espèces au tempo désynchronisé.

Le nombre d'individus de milliers d'espèces décroît rapidement, et tous sont concernés par la survie ; la nôtre, mais aussi celle de tous les autres. Si une espèce clé, tel le phytoplancton, les grands prédateurs ou les insectes pollinisateurs venaient à disparaître...
La Vie est un vaste et complexe système dans lequel tout dépend de tout ; ce n'est pas une chaîne alimentaire mais une toile dans laquelle si on coupe l'un des fils, tout le reste en est affaibli et risque de ne plus se tenir.

Nous décimons la vie océanique :
  • 80% du krill se l'Antarctique est disparu ; c'est la base alimentaire de plusieurs espèces, des baleines aux pingouins en passant par les poissons.
  • 40% du phytoplancton a lui aussi disparu, et en plus d'être à la base de toute la chaîne alimentaire océanique il produit 50% de l'oxygène indispensable à la Vie sur cette planète.
  • Les coraux, les écosystèmes les plus riches et importants se meurent à un rythme qui ne peut que susciter l'angoisse.
En 2048, et seulement à cause de la surpêche, les océans ne pourront plus supporter la pêche commerciale. Il faut savoir que les superchalutiers...
  1. rejettent 40% de leurs prises, mortes ou moribondes à la mer car soit ce ne sont pas les espèces recherchées, soit pas la taille recherchée
  2. 40% des poissons dans nos marchés et supermarchés ont été pêchés illégalement (braconnage)
  3. les superchalutiers détruisent les fonds océaniques, même à de très grandes profondeurs
  4. les superchalutiers ne représentent que 2% des pêcheurs mais attrapent pus de 90% des poissons
Le filet d'un super-chalutier est assez grand pour contenir 13 Jumbo Jets.
Pêche – Les ravages des navires usines (video)

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     Et les déchets nucléaires?

Près des côtes d’Europe reposent plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs oubliés. Des fûts remplis de ces déchets ont longtemps été jetés par-dessus bord. Le déversement en mer de déchets radioactifs est une pratique qui a été interdite mondialement en 1993. Cependant après cela, l’industrie nucléaire a fait construire des canalisations sous-marines pour évacuer ces mêmes déchets, toujours au large mais cette fois à l’abri des regards, ou presque. 
Lire la suite sur Mr. Mondialisation


Si Homer Simpsons travaillait dans une centrale nucléaire, c'était pour éduquer les téléspectateurs sur les risques du nucléaire.



À gauche, Bart et le très célèbre "Blinky", le poisson dont la centrale nucléaire de Mr. Burns et ses déchets ont transformé en un mutant.




Sans oublier ce que les Soviétiques ont coulé dans l'océan Arctique : des sous-marins nucléaires, des réacteurs nucléaires, des conteneurs pleins de déchets nucléaires (source en Anglais).

Mais ça, c'était avant 1993, année où une entente contre le déversement de déchets radioactifs a été signée. mais comme vous venez de le lire, d'autres moyens ont apparemment été élaborés.

Des rumeurs et des débris d'avion ont amené une équipe à visiter une île perdue au large de la Colombie Britannique et à enquêter sur l'écrasement, tenue secrète par les USA d'un de leurs bombardiers nucléaires "qui se serait écrasé en sol Canadien". Selon l'enquête (bidon), les témoignages recueillis auprès d'une des membres de l'équipage, des communications radio peu avant l’écrasement de l'appareil laissent planer un fort doute qu'il y aurait une bombe atomique à bord de ce bombardier B-36 Peacemaker. Le nom de code pour ce type d'incident est "Broken Arrow" et cet incident serait le premier "Broken Arrow" (bombe atomique perdue ou égarée de l'histoire).
Le B-36 Peacemaker
Date: 10 novembre 1950
Lieu: Québec, Canada
Un B-50 a jeté une bombe Mark 4 sur le fleuve Saint-Laurent près de Rivière-du-Loup, à environ 300 milles au nord-est de Montréal. L'HE de l'arme [explosif élevé] a explosé lors de l'impact. Bien que n'ayant pas son noyau essentiel de plutonium, l'explosion a dispersé près de 100 livres (45 kg) d'uranium.
L'avion a ensuite atterri en toute sécurité sur une base de l'armée de l'air des États-Unis dans le Maine (USA).
Mais ce site en Anglais, qui ne répertorie pas cet accident ou incident dont parle le documentaire, il y en aurait eu 32 autour du globe et non pas 60 comme les prétend le documentaire et je n'ai trouvé aucune source rapportant 60 "broken arrow". Il apparaît clairement que ce documentaire ait été réalisé par des "documenteurs" : le sensationnalisme se vend toujours mieux que la réalité.
Gare aux exagérations conspirationnistes : toujours vérifier et contre-vérifier.

Fukushima: de l’eau radioactive va être déversée dans l’océan Pacifique

Comme si ce n'était pas aussi "notre océan".
Dans un futur plus ou moins lointain, la radioactivité va se répandre dans les océans, car certains types de radioactivité ont une très longue demi-vie. Cette radioactivité causera des mutations et des cancers pendant des dizaines de milliers d'années ou plus.

Même suite à une extinction massive et la disparition de l'Humanité, nos déchets affecteront et influenceront la Vie pour des millions d'années à venir.

Un des scénarios les plus catastrophistes serait une montée trop rapide du niveau des océans, ce qui ferait faire Fukushima à plusieurs réacteurs qui sont pour la grande majorité, situé près du niveau des océans. Le record pour le démantèlement d'un réacteur est de 15 ans, mais ça, c'était en Europe...

De nos jours, il est courant de se faire dire que le démantèlement d'un réacteur peut prendre de 30 ans (France) et de plus de 40 ans (USA) ; mais c'est à la condition qu'il y ait des fonds disponibles.

Pauvre jeunesse qui devra payer pour tout ça... et qui devra tenter de résoudre les problèmes que nous savons que nous causons depuis au moins 50 ans.
Quelle foutue absence de lucidité!

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     Extinction massive initiée par un surplus de CO2

Ce n'est pas la première fois que ça se produirait sur Terre. Mais la Terre, si laissée à elle-même, nécessite de gigantesques éruptions volcaniques durant 20 milliers d'années pour faire grimper le taux de CO2 à un niveau provoquant une extinction massive par réchauffement climatique et aussi, par acidification des océans ; car le CO2 rend les océans acides. Actuellement, plus de 30 millions de tonnes de notre CO2 sont dissoutes dans les océans à chaque jour : c'est la cause de leur acidification.


     La végétation qui disparaît amène des famines

Quand la chaleur s'accroît l’agriculture devient de plus en plus difficile: sécheresses, inondations, météo chaotique, infestations de locustes ou autres insectes, etc.

La végétation naturelle aussi souffre, ce qui a un impact sur les populations des écosystèmes.

Le réchauffement global s'établit maintenant à près de 1,2°C, ce qui ne représente que 2,3% du total du réchauffement global. Tout le reste du réchauffement (98%) et ses impacts sont méconnus du grand public.
Par exemple, le réchauffement des sols (2,1%) sur les continents accélère l'assèchement des sols, réduit leur productivité et leur fait émettre du CO2.

Nous avons vu dans cet article antérieur que le réchauffement des océans s'accélère à un rythme époustouflant. Il atteint l'équivalent thermique de 12 bombes atomique comme celle que les élus Américains (encore eux) ont lancées sur Hiroshima à la seconde.

Le réchauffement provoque la désoxygénation des océans, une des premières étapes vers une extinction massive causée par trop de CO2 dans l'atmosphère, article antérieur.

Une autre première étape qui se produit en même temps que tout le reste, c'est l'acidification des océans, car environ 50% du CO2 que émis retombe dans les océans. Un autre puits de carbone déjà trop plein...

Les océans sont aujourd’hui de 30% à 40% plus acides depuis les années 1950 et cela a des impacts dévastateurs sur toutes les créatures qui forment une carapace de carbonate pour se protéger  (L'étude scientifique, en Anglais), car l'acidité rend la formation de ces coquilles plus difficile et c'est ce qui a causé à ce jour la disparition de 30% du phytoplancton de la planète et qui rend la vie si difficile pour les éleveurs de mollusques.

Ce qui nous amène vers la diminution du taux d’oxygène de la biosphère que nous mesurons : le taux planétaire d'oxygène diminue.

Le nombre de zones mortes, c’est-à-dire sans oxygène dissout dans l'eau et où donc, la vie marine est impossible devrait occuper la "majorité des océans" (50% ou plus) vers 2050 (étude en Anglais), problème que les eaux de ruissellement agricole amplifient.
Joggeur décédé en Bretagne : intoxication au sulfure d’hydrogène confirmée.
De ces zones mortes ont déjà commencé à émettre du sulfure d’hydrogène, un gaz très mortel, même à faible concentration : 200ppm.

Si vous voyez de l'eau de cette couleur, éloignez-vous et appelez les autorités : c'est signe de présence de sulfure d'hydrogène.

Le Dr. Peter Ward surnomme le sulfure d'hydrogène "la Grande Faucheuse des extinction massives", car ce dernier se répand, comme l'oxygène le fait, tout autant dans l'eau que dans l’atmosphère et tue presque tout même à très faible concentration (200 ppm).

Présentation vidéo sur les extinctions massives (en Anglais) par le Dr. Peter Ward.


Évidemment, la production d'oxygène ne tombe pas à zéro en période d'extinction massive ; actuellement 21% du contenu de notre atmosphère, le taux global moyen d’oxygène peut descendre à 12%,
ce qui permet à quelques créatures de difficilement survivre dans un quelconque environnement. Par exemple, des requins ont survécu à l'extinction Permien/Trias qui a exterminé 95% des espèces marines et 70% des espèces terrestres.

Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
Article antérieur : Le taux d'oxygène dans notre atmosphère diminue...
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On ne mentionne que le taux de CO2 qui avoisine les 410 ppm (Mai 2017) : on compare généralement de mai à mai) et est toujours en croissance, principalement parce que les puits de carbone sont pleins et que la biosphère en fait une indigestion et commence elle aussi à en rejeter, car il fait déjà trop chaud... et nous n'avons pas encore commencé à réduire nos émissions de CO2, enfin, pas assez pour faire une différence appréciable.

Voici une donné intéressante :
la croissance du taux de CO2 par année.
Année__ppm/an
1959____0.96
1960____0.71
1961____0.78
1962____0.56
1963____0.57
1964____0.49
1965____1.10
1966____1.10
1967____0.61
1968 ____0.99
1969____1.32
1970____1.13
1971____0.73
1972____1.47
1973____1.46
1974____0.68
1975____1.23
1976____0.97
1977____1.92
1978____1.29
1979____2.14
1980____1.70
1981____1.15
1982____1.00
1983____1.84
1984____1.24
1985____1.63
1986____1.04
1987____2.69
1988____2.24
1989____1.38
1990____1.18
1991____0.73
1992____0.70
1993____1.22
1994____1.68
1995____1.95
1996____1.07
1997____1.98
1998____2.80 (Super El Nino)
1999____1.34
2000____1.24
2001____1.84
2002____2.38
2003____2.27
2004____1.55
2005____2.44
2006____1.77
2007____2.09
2008____1.78
2009____1.62
2010____2.44
2011____1.68
2012____2.39
2013____2.44
2014____2.00
2015____2.96
2016____2.93
Quand ça dépasse environ 2 ppm/an, c'est supérieur à la moyenne de nos émissions qui ont plafonné en 2014 selon les ventes de combustibles fossiles. :e surplus provient des puits de CO2 qui n'en absorbent plus ou même en émettent tels que la végétation et les sols et de la fonte du pergélisol.

La NOAA a publié le taux de CO2e vers juillet 2016 ; c'est une mesure qui normalise tous les autres gaz à effet de serre ; méthane, oxyde nitreux, ozone troposphérique. CFC et HFC, etc. pour les comparer au CO2. Ce taux de CO2e était alors à 490 ppm et ça n'inclue pas la vapeur d'eau (puissant gaz à effet de serre) qui double le réchauffement causé par les seuls gaz à effet de serre.
Près d'un an plus tard (aout 2017), le taux de CO2e va atteindre ou légèrement dépasser les 500 ppm...
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Il y a une solution toute simple : consommer le moins possible, vivre et consommer localement ; il faut cesser d'alimenter le monstre qui nous tue.

Il nous faut résister à la complexité involontaire ; revenir à des valeurs plus saines et plus simples et surtout, plus sociales.

Nous devons revenir à l'essentiel : la Vie.


Lectures complémentaires

Des solutions : article en Anglais

Le taux de CO2e en sept 2016 s'établissait à 490ppm (article en Anglais)

Prélude à l'extinction globale (étude en Anglais)

Le manque d'oxygène pourrait menacer la biodiversité du Saint-Laurent


ttp://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1043325/chercheurs-coriolis-oxygene-fleuve-saint-laurent



La sixième extinction de masse s'avère plus grave que prévu (journal Le Devoir)
Liste des morts massives d'animaux pour 2017 (en Anglais)

jeudi 6 juillet 2017

La question de l'Urgence climatique devient encore plus pressante & L'Urgence d'abandonner le gaz naturel

Il a commencé à pleuvoir en Antarctique...
Quand la réalité dépasse la fiction.

 N.B. Désolé si je laisse transparaître mon dépit ; je ne cesse de le lire ou de l'entendre ailleurs ; il m'envahit depuis quelques semaines. Nous n'avons plus le temps de tergiverser, de tester : il faut en terminer pour de bon avec nos émissions de CO2 et nos petits caprices de consommateurs invétérés et je viens d'apprendre que le climat se réchauffe 140% plus rapidement que prévu...
c'est littéralement la bourse ou la vie!

 
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Le climat est désormais en territoire inconnu Robert Scribbler, chroniqueur climatique de longue expérience

Vous avez remarqué toutes ces vagues de chaleur des dernières semaines? Avez-vous comparé les températures enregistrées aux moyennes d'avant? Avez-vous accès à des informations météo globales? Votre média vous informe-t-il? Vous déforme-t-il? Que se passe-t-il ailleurs? Vous le savez? Trop chaud, trop de pluie, trop sec, trop de nuages, trop d'incendies de forêts ; trop d’anormalités!

Je passe ma vie sur ce sujet de pointe et qui concerne toute l'Humanité et une grande partie de tout ce qui vit : les changements climatiques abrupts et leurs conséquences, nos conséquences de nos actes irréfléchis.

Nous venons d'assister à une vague de chaleur exceptionnelle sur l'Europe et s'étendant jusqu'à la Sibérie, où là aussi, il y a de terribles (ils le sont de plus en plus) incendies de forêts.

Et nous continuons, malgré tous les avertissements sévères, de mettre de l'huile (ou du gaz naturel) pour alimenter le réchauffement climatique : quelle inconscience : ça aussi dépasse la fiction, et de beaucoup. C'est là le propre des dépendants à des substances très intoxicantes. Celle qui tue la Vie sur Terre est notre dépendance à l'argent.
Je viens d'apprendre que le climat se réchauffe 140% plus rapidement depuis 1998. Je vous prépare un article à ce sujet.
Méfiez-vous comme de la peste du marketing et de la publicité car ce sont les pushers qui suscitent la surconsommation qui nous mène tous à notre perte..

Et si vous doutez que c'est bien le réchauffement climatique qui est la cause de la vague de chaleur sur l'Europe : voir cet article en Anglais.

Globalement, voici la répartition du nombre de catastrophes répartie en 4 :
Géologique = rouge (ça varie très peu)
Événement météo = vert (conséquence du réchauffement climatique)
Bleu = inondations (pluies diluviennes causées par le Réchauffement Climatique - erreur humaine)
Jaune = événements climatologiques (comme El Nino)
L'augmentation des dégâts occasionnés par le réchauffement climatique est flagrante.


Il est catégoriquement impossible de stopper ni même ralentir de façon significative la fonte des 2 calottes glaciaires, le Groenland et l’Antarctique ; et si on le tentait avec la géo-ingénierie les conséquences sur la météo seraient "chaotiques" selon l'avis de plusieurs scientifiques et plus particulièrement les spécialistes de la discipline des "Sciences de la Terre" qui étudient le système au complet et non seulement les effets du CO2 sur la température par exemple.
Une des idées proposées pour refroidir temporairement le climat est d'épandre du SO2, si possible dans la stratosphère, pour imiter les volcans, mais SO2 + H2O = acide sulfurique. Vous vous souvenez des pluies acides? Si c'est un problème moins grave (pour le moment), c’est grâce au Clean Air Act de 1970.
Une seule certitude, leur fonte s'accélère, exponentiellement bien sûr.

Oubliez le trop conservateur (et possiblement trop influencé) GIEC. En 2100 le niveau global des océans aura grimpé de plus de 5 mètres à 9 mètres selon l'étude du climatologue émérite James Hansen, et ça pourrait même être plus... ou plus tôt ; personne ne peut prédire avec certitude : le climat s'emballe et il ne peut que s'emballer encore plus rapidement. Oubliez aussi qu'on ne peut pas car on ne veut pas limiter le réchauffement à 2°C, ils seront certainement dépassés vers 2027...Non, ce n'est pas planifié ; c'est à cause de nos seules dépendances.

Le CO2 prend environ une décennie avant d'atteindre sont plein potentiel de réchauffement et nous en émettons encore beaucoup trop ; comme un fumeur cancéreux qui continue de fumer jusqu'à sa mort. Et nous émettons plusieurs autres Gaz à Effet de Serre, et quand la température grimpe, cela cause plus d’évaporation et la vapeur résultante double le réchauffement causé par les seuls GES, ce qui est aussi la cause principale des déluges des dernières années.

Pour simplifier : la Biosphère fait une indigestion de CO2, car nous avons brisé le très lent cycle du carbone ; elle ne peut plus en absorber, car il fait trop chaud et les arbres, les sols, les rivières, les lacs chauffent et se meurent lentement en exhalant du CO2. La chaleur cause aussi de terribles incendies de forêts, de broussaille et de tourbières jusque dans le cercle arctique ; il y a eu des feux de toundra. Même si nous cessions nos émissions de CO2 demain matin, la Terre va continuer d'en vomir, mêlé à du méthane ; CH4 pour les intimes.
Les feux de forêts sont invariablement un autre feed-back climatique : plus il y a de CO2, plus il fait chaud, plus il fait chaud, et plus il y a de feux de forêts et plus ces feux émettent du CO2 (c'est pire qu'on ne le pensait, en Anglais). C'est un cercle vicieux qui s'amplifie de plus en plus rapidement au fil du temps.

     Action - réaction
Le taux de méthane dans l'atmosphère grimpe à une vitesse folle et par bonds. Ne vous fiez pas sur la courte durée de vie "officielle" : ce sont les hydroxyles le dégradent. C'est comme une sorte d'annulation et donc, plus il y aura de méthane, moins il y aura d’hydroxyles ce qui fera grimper la durée de vie du méthane dont la durée est plus longe dans les régions plus froides, car plus il fait froid, moins il y a d'hydroxyles, car les hydroxyles proviennent de l'évaporation de l'eau et plus il fait froid, mois l'eau a tendance à s'évaporer.

     En Arctique

Bien qu'il risque de s'échapper abruptement (mais personne ne peut prévoir combien ni quand), le méthane du fond de l'Arctique s’échappe de plus en plus depuis le Plateau Sibérien Oriental (encadré sur l’image).
(Article source en Anglais)
(Lien vers l'étude elle-même, toujours en Anglais)


Sous cette eau profonde d'une cinquantaine de mètres seulement, se trouve du pergélisol, qui avant la dernière déglaciation (il n'y a que 10 000 à 12 000 ans) et qui a naturellement fait monter le niveau des océans, ce qui a submergé ce pergélisol. On sait que cette zone renferme beaucoup de méthane, mais ce n'est pas la seule.

Cette couche de pergélisol (qui risque de se fragiliser en fondant rapidement à cause du réchauffement) scelle le méthane qui s'y est accumulé au cours de millions d'années. Le sol y est aussi instable et un rien peut le faire bouger et provoquer un glissement de terrain, ou un tremblement de terre ;  d’importantes quantités de méthane pourraient alors se transférer en un rien de temps vers l'atmosphère avec des conséquences si néfastes pour notre mince biosphère (couche d'une vingtaine de kilomètres entourant notre planète) que peu osent en parler ; j'ai même déjà vu des climatologues (dont David Archer) nier ce risque (qui en terrorise plus d'un) à ses étudiants dans une vidéo vue sur You Tube (et que j'ai commentée). Le réchauffement pourrait être rapide et puissant et c'est une des raisons pour laquelle on a surnommé ce risque "la bombe méthane" dont j'ai parlé à quelques reprises sur ce blogue (l'autre sont les cratères laissés derrière.

Les auteurs de l'étude, la Dre Natalia Shakhova et le Dr Igor Semiletov (ainsi que d'autres équipes) ont pris des mesures ces dernières années qui démontrent que de plus en plus de méthane s’échappe en continu du Plateau Sibérien Oriental. Cependant, les scientifiques doivent faire beaucoup plus de mesures et de repérage des points chauds (d'où du méthane risque de s'échapper en grande quantité) afin de faire des prévisions plus fiables.

La "bombe méthane" est en réalité composée de plusieurs bombes qui exploseront l'une après l'autre à mesure que les océans se réchaufferont. Les réserves de méthane sous les 200 mètres ne sont pas une menace... à moins que le pire des pires ne se produise dans un futur un peu plus lointain.
Nous avons déréglé
(et continuons de) le système de survie de la planète ; il y aura des conséquences pendant des millions d'années à venir pour tout le Vivant... à cause d'une foutue dépendance autodestructrice.


Pour le moment, c'est très principalement du méthane libre  qui s'échappe Plateau Sibérien Oriental, et non pas des hydrates de méthane (qui explosent littéralement en multipliant leur volume 168 fois).
Illustration d'un "point chaud" mentionné plus haut.
Monticule distendu car le méthane, qui prend lentement de l'expansion à mesure qu'il se réchauffe, (c'est le propre des gaz et de tous les autres composés). Ailleurs, les hydrates dégèleront, il y aura dilatation subite (explosion) laissant un cratère sur place.

Nous observons, à Mauna Loa (Hawaï), que le taux de méthane grimpe à toute vitesse, fait des bonds, sans qu'on ne connaisse sa source (mais ne tirez pas vos conclusions tout de suite).

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Composition Chimique du gaz naturel



Méthane95%
Éthane3.2%
Propane0.2%
iso - Butane0.03

Je ne sais pas si vous avez lu il y a environ 6 mois qu'on avait observé une importante croissance du taux de méthane dans l’atmosphère, et on nous avait dit qu'on (mais c'est qui ce "on"?) attribuait cette hausse à l'élevage... Je n'ai pas parlé de cette nouvelle sur ce blogue car je me doutais bien que c'était encore de la désinformation. Ça même parut dans des revues à caractère scientifique... Pff!
Le marketing c'est l'art(?) de mentir, tromper, manipuler. Point!

On voit très bien l’importante hausse de 2008 à 2016.
 De 2005 à 2010, l'industrie de la fracturation hydraulique (fracking) a cru de 45% par année aux États-Unis (coup d'oeil au graphique) (source Wikipédia Anglais).
Fracturation hydraulique

L'image qui suit résulte d'études menées de 2010 à 2014 et qui a été publiée en 2016 (étude en Anglais). Elle montre que l’Oklahoma émet autant de méthane que tous les états Américains réunis sur le continent.


C'est le fracking qui est directement responsable de cette anomalie, comme c'est le fracking qui y a fait passer le nombre de tremblements de terre d'environ 3 par an à plus de 500 en quelques années, et l'intensité des tremblements de terre a aussi augmenté, et la cause ne fait pas l'ombre d'un doute. À de maints endroits en Oklahoma, on peut mettre le feu à l'eau (à laquelle s'est mêlée du méthane) du robinet, encore à cause du fracking.

Cette méthode d'extraction qu'est le fracking provoque aussi des tremblements de terre. L'Oklahoma est passé d'une moyenne de trois tremblements de terre par an à plus de 500 en 2016.
(Article et vidéo en Français)

     Le gaz naturel n'est pas une énergie de transition
     Pas vers un futur sain...

Longtemps (et faussement) vanté comme étant "une énergie de transition", mais la façon dont nous l'extrayons et le distribuons, le gaz naturel accélère dangereusement le réchauffement climatique. Mais il nous est facile de sauter dans le piège de la facilité ; de croire sans comprendre; ça nous arrive à tous et trop souvent. Aussi, ils maîtrisent bien l'art... maléfique de nous manipuler (malnipuler?).
Le marketing est le corps de connaissances le plus tordu érigé par les esprits les plus tordus: les psychopathes & sociopathes : A. Randomjack
C'est pour tenter d'expliquer ce bond dans le taux de méthane que des scientifiques sont partis à la recherche des sources d"émission de méthane, malgré le mensonge médiatique peint d'allusions pseudo-scientifiques et le propager au grand public (un exemple et vérifiez la date). Méfiez-vous de vos sources d'information ; contre-vérifiez, cherchez ailleurs, mais dans les rapports scientifiques, presque tous en Anglais...
Le Français était jadis la langue des sciences, mais ça déjà été l'Arabe, le Grec, le Latin...
     La puissance de réchauffement du méthane (CH4)

Durée de vie (variable) : 12,4 ans
NOTE : vous avez peut-être déjà lu que le méthane n'était que 28 fois plus "réchauffant" que le CO2, mais cette mesure compare une molécule de CH4 à une de CO2. Ce n'est utile que dans les labos de chimistes mais ce chiffre ne reflète aucunement la réalité.

L'effet de serre du méthane se produit immédiatement ; pas de délai d'une décennie comme pour le CO2. On comprend facilement pourquoi ça stresse passablement scientifiques et chroniqueurs climatiques.

     L'industrie gazière clame que seulement 1% de son gaz naturel s'échappe...

Des scientifiques sont naturellement allés vérifier ; c'est dans leur nature. Ce qu'ils ont observé et rapporté est pétrifiant et ça explique la hausse fulgurante du taux de méthane qui, je le répète, avait faussement été attribué à l'élevage de bovins et les vaches laitières. qui émettent beaucoup de méthane.
Pensez au végétarisme ; c'est une raison de plus pour transiter et ça ne fait pas mourir. C'est même le contraire : je ne me suis jamais senti aussi vivant et libre, car plus de morts ni de cruauté sur "ma" conscience. Peut-être est-ce aussi pour ça que je dors beaucoup mieux...

Les scientifiques avaient quelques tours équipées de renifleurs de méthane, et les taux de méthane à ces tours indiquaient qu'il y en avait vraiment trop. Mais d'où vient donc tout ce méthane?

Ils ont équipé des fourgonnettes de renifleurs de méthane adaptés, ont embarqué des ordinateurs et d'autres accessoires high-tech ; puis ils ont pris la route et ils ont remonté des pistes, comme les chiens pisteurs savent le faire : on renifle bien dans tous les coins.

Sur la piste du méthane
Ils ont récolté des données plus qu'alarmantes, c'est terrifiant, même en considérant un avenir proche du genre... "dans 25 ans".

En considérant le potentiel radiatif, c'est-à-dire en quelles proportions le CO2 et le méthane (CH4) réchauffent-ils respectivement notre climat? Le potentiel de réchauffement est établi en tant que moyenne par watts au mètre carré de la surface terrestre.
Bien qu'il y ait beaucoup moins de méthane que de CO2 dans notre atmosphère, le méthane compte pour un peu plus de 50% du réchauffement
climatique observé.
Éventuellement, les scientifiques sont passés près des sites d'exraction et leurs senseurs ont montré des concentrations dépassant de très loin le "1%" crié haut et fort par les gazières Américaines plus concernées par leur l'image que par la réalité qu'elles détruisent.

11% au Uinta Basin en Utha
17% au los Angeles Basin

Si vous comprenez l'Anglais, tout est dans cette vidéo.


Nous savons maintenant, avec une certitude sans failles que le gaz naturel est une transition vers un futur bien pire et qui va se pointer le nez beaucoup plus tôt que prévu, encore une fois, que tout ce qui a été prévu...
Nous devons à tout prix abandonner le gaz naturel.