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samedi 29 octobre 2016

L'étendue de la Glace Sur l'Arctique Atteint un Niveau Minimum Record Pour Octobre

Article source par Arctic-news. Merci à Sam Carana pour son accord à traduire l'article et pour l'utilisation de ses graphiques.
Traduction par Michel-Pierre COLIN. Merci.
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Depuis un certain temps, l'étendue de la banquise Arctique atteint encore son record minimum en cette période de l'année. L'image ci-dessous montre l'étendue de la banquise Arctique le 26 octobre 2016, quand sa surface est seulement de 6.801 millions de Km2.
La raison de l'étendue minimale de la banquise est la croissance des hautes températures de l'océan Arctique. Le 27 octobre 2016, l'océan Arctique a atteint 14,8°C ou 58,6°F (cercle vert près du Spitzberg ou Svalbard), 12,1°C ou 21,7°F plus chaud que la période 1981-2011, comme le montre la carte ci-dessous.

Au fur et à mesure que se rétracte la banquise, moins de rayons solaires se voient réfléchi vers l'espace, tandis que plus d'eau libre et des températures plus hautes de la surface de l'océan fait aussi que les tempêtes et cyclones deviennent plus puissants. De plus puissants cyclones font aussi monter de plus grandes quantités de vapeur d'eau des océans Pacifique et Atlantique vers l'Arctique.
Moins de banquise arctique et un océan Arctique plus chaud fait que plus de chaleur et de vapeur d'eau sont transférés de l'océan Arctique vers l'atmosphère. Les deux images ci-dessus montrent les prévisions de température pour les 1er et 2 novembre 2016. Dans les deux cas, les températures au-dessus de tout l'Arctique sont prévues d'être de 6,40°C au-dessus de la période 1979-2000.

Comme le montre ces images, les anomalies de température en beaucoup d'endroits sont au sommet de l'échelle de températures soit 20°C ou 36°F. Des températures en hausse au-dessus de l'Arctique contribuent en plus à l'augmentation de la quantité de vapeur d'eau dans l'air au-dessus de l'Arctique au taux de 7% de vapeur d'eau en plus pour chaque degré Celsius de réchauffement. Puisque la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre, elle contribue davantage à l'accélération du réchauffement dans l'Arctique.

L'image ci-dessous provenant de Climate Reanalyzer montre la hausse (fulgurante) des températures en Arctique
Dans la vidéo qui suit, le dr. Walt Meier du "NASA Goddard Space Flight Center" décrit comment l'Arctique a perdu sa glace la plus épaisse et la plus vieille au fil des années (1991 à septembre 2016).
 


Un autre danger fait que, comme l'océan Arctique devient plus chaud, plus de méthane fera éruption à partir des hydrates déstabilisés au fond de l'océan Arctique. Comme un mauvais présage, des niveaux élevés de méthane au-dessus de l'Arctique sont visibles dans l'image ci-dessus, montrant des niveaux de méthane aussi élevés que 2424 ppM le 24 octobre 2016.
Note : le méthane est évalué en partie par Milliard ppM

Pourquoi nous préoccupons nous autant du méthane? Article antérieur : Le Méthane - L'arme fatale des Changements Climatiques?

La situation est terrible et appelle une action complète et efficace, comme décrite dans le Plan climat (en Anglais). 

vendredi 15 juillet 2016

Les Nouveaux Nuages du Réchauffement Climatique... Accéléré


Il y a effectivement plus de nuages qu'avant. La raison en est fort simple, à chaque centième de degrés de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, un centième de degré s'ajoute à cause de la vapeur d'eau qui résulte du réchauffement initial.
Nuage en formation. Photo : Jac~Bo
Chaque de degré C de réchauffement ajoute 7% de contenu de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui en retour ajoute 1°C de réchauffement. C'est l'une des raisons pour laquelle le réchauffement est exponentiel (il s'accélère de plus en plus) et n'est pas linéaire comme le croit la plupart.

Il y a peu de temps, on croyait, à tort, que les nuages nous protégeraient quelque peu du réchauffement climatique, voyons ce que la science nous dit maintenant.

Les nuages qui montent à une haute altitude comme lors d'orages, les cumulonimbus comme celui-ci, peuvent culminer jusque dans la stratosphère, soit

de 8 000 à 18 000 mètres d'altitude. À ces hauteurs, l'air est très froid et la glace se forme facilement. Cette glace réfléchit vers l'espace les rayons du soleil, diminuant ainsi la quantité de rayonnement qui atteint  le sol et participe au réchauffement. La troposphère est de 15 Km de haut aux environs de l'équateur (l'air chaud monte) et de seulement 8 km aux pôles (car l'air frais occupe moins de volume).
C'est ce type de nuages qui peut apporter la grêle et/ou les éclairs. Ces nuages ont des courants ascendant très rapide ce qui propulse les cristaux de glace de plus en plus haut, leur donnant ainsi le temps de fusionner avec d'autres cristaux et de grossir jusqu'à ce qu'ils deviennent trop lourd et tombent au sol ; on sait qu'il faut des courants ascendants de plus de 200 km/h pour soutenir des grêlons de la grosseur d'un pamplemousse ; et on sait très bien les dommages parfois phénoménaux que peut occasionner la grêle.
Revenons à la glace dans les hauts nuages qui réfléchit une partie du rayonnement solaire vers l'espace, phénomène nommé albédo. On comprend que la quantité de glace est ce qui compte pour réduire le réchauffement, mais voilà, les cumulonimbus ne sont pas la norme chez les nuages et la majorité des nuages se maintiennent à plus basse altitude. En fin de compte, on comprend maintenant que les nuages  contiennent moins de glace qu'on ne le croyait, ce qui diminue d'autant leur albédo, leur capacité à réfléchir le rayonnement solaire vers l'espace. Donc, le réchauffement va s'accélérer environ 25% plus vite qu'on ne le croyait à la COP21. De nombreux autres facteurs accélèrent et amplifient le réchauffement). ... Il n'y a pas de bonnes nouvelles dans le domaine du réchauffement climatique. 

C'est le résultat de l'analyse des sept années d'observation de la mission de monitoring des nuages cloud-monitoring mission de la NASA. La source principale au sujet du réchauffement supplémentaire des nuages est ici et en Anglais et cette recherche, aussi en Anglais.


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     Où vont les nuages du réchauffement climatique?

Les nuages ne vont plus où ils allaient il y a à peine 30 ans.
Source d'information de ce qui suit, en Anglais.
À cause du réchauffement, et comme cela était prévu par les modèles numériques, la circulation des bandes de nuages se rapproche des pôles et l'épaisseur des nuages s’accroît, ce qui peut provoquer de fortes précipitations comme on l'a vu ces dernières années et décennies. La majorité des nuages ne se rendent pas à la stratosphère et par surcroît, il fait plus chaud qu'avant, ce qui explique pourquoi les nuages contiennent moins de glace et donc plus d'eau.

Ces deux phénomènes ont aussi un impact amplificateur/accélérateur sur le réchauffement climatique :
- en étant plus près des pôles, l'angle selon lequel le soleil les frappe est moindre, ce qui réduit leur albédo et de plus, laisse le soleil frapper sur le sol et l'eau sur les latitudes plus près de l'équateur : où se trouvaient les nuages auparavant.
- les nuages étant plus gros, ils contiennent donc plus de vapeur d'eau, un très puissant gaz à effet de serre.



     Récapitulons :

  1. moins de glace dans les nuages augmente le rythme du réchauffement 
  2. l'eau qui remplace la glace en moins augmente le rythme du réchauffement 
  3. la circulation des nuages décalée vers les pôles augmente le rythme du réchauffement
Je viens de lire que l'Amazonie se dessèche et que ces arbres ne capturent plus de carbone (CO2) ; tous ces arbres sont en train de mourir, ce qui accélère la croissance du taux de CO2 dans notre atmosphère, ce qui augmente aussi le rythme du réchauffement.

Il y a 61 boucles accélératrices connues dans le système climatique ; c'est comme avoir 61 accélérateurs sur son véhicule, et on ne fait rien qui en vaille la peine pour mettre des freins à ce système.


Pour terminer sur une spirale, voici celle de la perte du volume de glace sur l'océan Arctique de 1979 à 2016. Moins il y a de glace sur l’Arctique, plus l'océan se réchauffe vite, c'est une autre de ces 61 boucles...

Il est grand temps qu'on se sorte la tête des nuages,

D'autres graphiques sur ce site : https://sites.google.com/site/pettitclimategraphs/


J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

jeudi 25 juin 2015

Un "Blob" S'attaque à la Glace

Article original "Hot Blob #2 Takes Aim at Sea Ice — Abnormally Warm Waters Invading the Arctic Through Bering and Chukchi" paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/23/hot-blob-2-takes-aim-at-sea-ice-abnormally-warm-waters-invading-the-arctic-through-bering-and-chukchi-seas/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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     On a observé avec beaucoup d'attention un "Blob' (masse d'eau anormalement chaude) sur la surface Nord-Est du Pacifique et pour d'excellentes raisons. Ce "Blob" causé par le réchauffement du à nos émissions de gaz à effet de serre a  des impacts négatifs sur la vie marine et la météo. Maintenant, il y a un second "blob" dans la Mer de Béring et la Mer des Tchouktches ( Chukchi en Anglais). Ce "Blob" ci pourrait avoir d'autres effets significatifs à mesure que l'été 2015 se poursuit... On va l'appeler le "Blob No2 car le No1, l'original, est juste sous l'Alaska.

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     De l'eau anormalement chaude se rue vers la glace Arctique

Le "Blob" No2 est une vaste étendue d'eau chaude s"étendant de la Mer des Tchouktches à la Mer de Béring entre l'Alaska (où il y a actuellement plus de 160 feux de forêt)  et le Kamtchatka. Il englobe une vaste région d'environ 1 300 km de diamètre d'eaux de surface normalement très froides qui sont maintenant de 3°C à 5,5°C au-dessus de la normale. Ces 'Blobs" sont anormalement chauds jusqu'à une profondeur de 100 mètres ou plus. Ce "Blob" No2 d'eau trop chaude est alimenté par des courants venant du Sud et par les masses de terre surchauffées par des vagues de chaleur des dernières semaines qu'ont subi la Sibérie et l'Alaska.

Le "Blob" d'eau chaude No2 se forme dans la Mer de Béring et il est poussé vers le Nord en direction de ce qui reste de glace maritime dans l'Arctique. La carte ci-dessus des anomalies de température de surfaces maritime montre de l'eau de surface anormalement chaude faisant son chemin dans le cercle arctique par les courants dominants.
Source de l’image :
Earth Nullschool.

Un des courants qui transporte cette eau chaude est le Courant Côtier de l'Alaska qui sort directement du "Blob" No1 dans le Nord-Est du Pacifique. Ce courant s'écoule le long du Plateau Continental de l'Amérique du Nord, passe la chaine des îles Aléoutiennes pour se retrouver dans la Mer de Béring. Un second courant, le Courant Côtier Sibérien  lui aussi se déverse dans la Mer de Béring depuis le Plateau Continental Asiatique. Ces deux courants se combinent et poussent ensuite l'eau de la Mer de Béring vers la Mer des Tchouktches au Nord, via le Détroit de Béring.

La propagation vers le Nord de ces courants au printemps et en été joue un rôle critique en ce qui concerne le taux de récession de la glace maritime dans les mers de Béring, desTchouktches, de Beaufort et dans la mer Mer de Sibérie orientale. Les eaux réchauffées par le soleil et par les masses continentales surchauffées par les vagues de chaleur successives s'amplifient dans le Détroit de Béring avant de faire contact avec la glace et d'accélérer sa fonte.
Un Morse en perte d'habitat dérive en mauvaise posture sur la Mer des Tchouktches.

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     Les impacts sont déjà visible le long de la côte

Cette année, les eaux dans le détroit y sont extraordinairement chaudes atteignant 5,4°C au dessus de la moyenne. Cet amas d'eau de 5°C au dessus de la norme arrive dans la région au moment où le soleil frappe les mers avec la plus forte intensité de l'année lorsque la Sibérie, mais surtout l'Alaska ont subi les températures les plus chaudes jamais enregistré. 

Ces eaux d'une température de 7°C à 8°C sont plus que suffisamment chaudes pour s'attaquer à la glace maritime et la faire fondre très rapidement ; et elles foncent droit dessus.
Ce qui manque à cette photo, c'est de la neige et la glace qui normalement devrait monter sur la berge. La glace y fond rapidement et on voit son recul ; au large, on voit de  vastes étendues d'eau libre. Rien n'est moins normal... Source de l'image :  Barrow Ice Cam.

Autre fait inhabituel, l'eau et l'air chaud du 22 Juin ont grandement accéléré la fonte, car hier, sur l'image ci-haut, la glace se rendait à la berge et on ne voyait pas d'eau libre au loin mais il y avait des flaques d'eau sur la glace. Un changement plutôt extrême pour la glace maritime à Barrow en Alaska et un retrait rapide vers le pôle Nord du couvert de glace.

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      Les simulations numériques montrent une forte tendance vers un retrait substantiel du couvercle de glace maritime


Quand on regarde le cercle arctique, on voit que le condition du couvert de glace s'est aminci de beaucoup et qu'il y a de vastes flaques d'eau de fonte à sa surface ainsi que des flux de glace de plus en plus déstructuré dans les mers mentionnées plus haut. La glace près des rives de la Mer se Sibérie orientale on pris une éclatante teinte bleutée à l'apparence de verre indiquant là aussi la formation de grandes flaques d'eau de fonte. Des crêtes de glace compactée s'amoncellent dans la Mer de Sibérie orientale selon un axe pointant vers le Nord. Dans la Mer des Tchouktches, la glace maritime s'amincit de plus en plus et son recul s'accélère là aussi alors que la glace sur la Mer de Beaufort se brise et se disperse tout en fondant lorsqu'elle entre en contact avec de l'eau de surface chaude apportée par le fleuve Mackenzie, comme nous l'avons dans cet article traduit de Arctic-news.

 Ci-dessous, une visualisation de l'amincisssement des glaces sur l'océan Arctique du mois de mai 2015, on voit la date (en format Anglais : année, mois, jour) qui défile à en haut à droite.
Ci-dessous une
La simulation ARCc montre un amincissement accéléré dans les Mers de Beaufort et celle des Tchouktches jusqu'au 30 Juin 2015. Source : US Navy
Index : le noir montre 5 mètres d'épaisseur de glace et le blanc 0


La simulation historique et de prévision ARCc de la Navy montre l'amincissement rapide de la glace maritime du 30 mai au 30 juin, et les prévisions pour la semaine qui vient montrent que l'amincissement va s'accélérer, et probablement de beaucoup.

Dans l'ensemble, en tenant compte des tempêtes qui font rage sur une bonne partie de l'Arctique, cela va accroître le rythme de dispersion et cela va rendre les pertes plus difficiles à analyser d'ici fin juin, début juillet. En dépit des conditions météo qui vont affecter la vitesse de la disparition des glaces, le fait demeure qu'une immense nappe d'eau chaude se dirige vers les glaces et que son impact sera important.

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     Pourquoi cela alarme-t-il tant la communauté scientifique?
 
La perte de glace sur l'océan Arctique va grandement accéléré le réchauffement de l'atmosphère et des océans, et surtout celui de l'océan Arctique ce qui aura des répercussions encore plus importantes sur le dérèglement climatique. Mais surtout, sur le fond de l'océan Arctique se trouve des milliards de tonnes d'hydrates de méthane, un très poussant gaz à effet de serre, à court terme, et qui se relâche déjà dans l'atmosphère du cercle Arctique à un rythme qui, lui aussi, s'accélère. À un certain point, il y aura une (ou plus) vaste éruption de méthane ; une faille s'ouvrira quand la glace qui le scelle fondra suffisamment et ne pourra plus résister aux pressions.
Voir : Le méthane, l'arme fatale des changements climatiques.


Pensez à alerter vos familles et vos amis, vos voisins ainsi que votre gouvernement municipal et tous les autres des changements climatiques. Ce n'est pas lorsque le train des changement climatiques frappera notre petit village global et nous propulsera vers l'extinction de l'espèce qu'il sera temps de le faire.

jeudi 18 juin 2015

IL Y EN A SI PEU

     Combien y a-t'il d'air sur Terre?
Combien y a-t'il d'eau sur Terre?      

À question simple, il y a réponse simple...
La bille verte = toute l'eau douce, salée et gelée     
La bille rose = tout l'atmosphère

mardi 26 mai 2015

Le Monstre de l'Arctique se Réveille...


Mis à jour le 15 février 2018

Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.
Cet article est une traduction et adaptation de celui paru le 25 Mai 2015 sur Arctic News "Sleeping Giant in the Arctic.
Des parties et graphiques de celui-ci
: High Temperatures in the Arctic paru le 5 Juin 2015 ont été ajoutées pour complémenter  le sujet.

Merci à Sam Carana et Arctic-news pour leur autorisation à traduire leurs textes et à utiliser leurs images. Un merci tout spécial à Sam Carana pour ses enseignements éclairées et son travail acharné.
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Photo crédit theguardian.com
     D’immense quantité de carbone sont contenus dans les sédiments, les sols et la végétation enfouie de l’Arctique. Les températures qui grimpent de façon insensées dans l’Arctique, à moins qu'elles ne baissent de façon inexplicable ou inattendue, vont permettre à une grande proportion de ce carbone emprisonné de s'échapper dans l'atmosphère.

Le 23 Mai 2015, des températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année, comme 32,8°C sont enregistrées sur l'Alaska comme démontrée sur l'images ci-dessous.

Mis à jour le 7 Juin 2015image credit: US National Weather Service Alaska
Source : US National Weather Service Alaska
La plus haute température a tété enregistrée dans la municipalité de Eagle situé sur la rive Sud de la Rivière Yukon à une élévation de 260 mètres. De hautes températures à un tel endroit aggravera la situation sur une étendue bien plus vaste à cause des eaux de fonte qui ruisselleront vers le bas.

Ci-dessous, une autre anomalie de température, mais en Sibérie. Cette fois encore, cela se produit près de l'océan Arctique où d'autres rivières réchauffées vont ajouter leurs chaleur à l'Arctique, avec les conséquences sévères que cela ajout au climat mondial. 
C'est parce que l'océan Arctique se réchauffe tellement plus vite que le reste du globe que le climat est tellement déréglé. Par conséquence, la météo est devenu plus imprévisible et violente.


Courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca/
Un rivage de pergélisol en train de dégeler
auxabords de la  rivière Kolyma en Sibérie.

Courtoisie de:l'University of Georgia

Le carbone contenu dans les sols sera donc de plus en plus exposé à cause des températures élevées et de l'augmentation des eaux de ruissellement. Les eaux de fonte provoqueront de l'érosion plus en aval, ce qui rendra les sols plus accessible aux micro-organismes que le transformeront en carbone ou en méthane. Il faut savoir que la décomposition de ces sols se fait par des micro-organismes et si ces derniers ont accès à de l'oxygène, ils éjecteront du carbone à la sortie, mais si les micro-organismes n'ont pas accès à de l'oxygène, c'est du méthane qui en sortira. Il y a des dizaines, sinon des centaines de millions de ces bactéries par centimètre cube et ils se reproduisent à un rythme effarant. C'est ce qui explique les grandes quantités de CO2 (dioxyde de carbone) ou de CH4 (méthane) qui s'échappent de ces sols composés en grandes partie de matière qui était vivante...

Une étude récente a révélé qu’à un endroit où la rivière Kolyma en Sibérie a sculpté un sillon dans le pergélisol et a ainsi exposé le carbone, qu’en deux semaines les micro-organismes, des bactéries en fait, ont converti 60% du carbone en dioxyde de carbone en deux semaines !

 Habituellement, la Toundra était gelée pendant environ 9 mois, et au printemps, il y avait une éclosion de vie à la surface, plantes, broussailles et insectes. Au retour de l’hiver, tout cela gelait et était enfoui sous la glace et la neige pour un autre 9 mois. C'est pour cela que le sol y est principalement composé d’organismes mort, principalement des végétaux (on appelle ces lieux "tourbières"), d'où la grande quantité de carbone qui s'y trouve et qui ajoute de grandes quantités de gaz à effet de serre à notre atmosphère dans les conditions présentes.


Crédit: Rutgers University Global Snow Lab

Il faut aussi noter qu'en plus de s'être réchauffée, la période durant laquelle le tout est dégelé s'est allongée de 5 à 8 semaines, et parfois plus, ce qui fait diminuer la couche de neige rapidement et diminue par le fait même l'albédo, ajoute au réchauffement global, aux gaz à effet de serre, aux incendies de forêt et de tourbe.


Photo courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca
L'an dernier, un feu de tourbière s'est déclaré dans les Territoires du Nord Ouest dans une région éloignée où il était impossible à combattre. Ç'a brûlé pendant environ deux semaines. L'été 2014 a été une saison record pour les incendies de forêt pour tout Nord su Canada, de l'Ouest à l'Est. Qu'en sera-t-il pour 2015? C'est déjà commencé.
 Incendie en 2014 dans la Toundra dans les Territoires du Nord Ouest, Canada.
Crédit photo : Glen Abernethy.
Gary Houser, qui a récemment lancé son film "Sleeping Giant in the Arctic" (Le Géant qui Dort dans l’Arctique) élabore sur le risque que sont les émissions des gaz à effet de serre provenant du pergélisol de l’Arctique.

Ces émissions en très grande quantité vont fort probablement se nourrir d'elles même et faire augmenter la température, ce qui fera fondre de plus en plus de pergélisol en un horrible cercle vicieux. Un point de bascule (effet de seuil) pourrait fort bien être dépassé, moment après lequel toute intervention humaine sera impossible. Les températures globales risqueront alors de monter en flèche mettant en branle des sécheresses à grande échelle et autres catastrophes météo provoquant ainsi des pénuries alimentaires. Tous les systèmes de soutien de la vie sur terre et toutes les formes de vie pourraient être mis sous un stress sévère et incapacitant. [NDT : Ceux qui m'ont déjà lu savent qu'il en est déjà ainsi pour de multiples espèces.]

L'échelle colossale du danger - et les observations de ces facteurs qui s'accumulent pourraient bien le déclencher - exige que l'humanité exerce le principe de précaution. Toutes les décisions politiques reliées aux émissions de carbone doivent être basées sur la compréhension des conséquences catastrophiques qui nous guettent et le temps qu'il reste à les prévenir diminue très rapidement.


SLEEPING GIANT IN THE ARCTIC:
GÉANT QUI DORT DANS L'ARCTIQUE
Can Thawing Permafrost Cause Runaway Global Heating?
Le Dégel du Pergélisol Peut-il Causer l'Emballement du Réchauffement Global?
par Gary Houser